Le procès de l'Imperator

Le Palais de justice était un ancien monument datant de la fin de l'Age des Morts, fait entièrement de marbre et d'or. Un immense portail de fer blanc et de dorures était fermé, avec devant, on aurait dit, Télania toute entière qui attendait. Des soldats Imperiaux les faisaient reculer, pour laisser passer les carrosses. Le premier qui arriva fut celui de l'Empereur. Il s'arrêta devant le portail qui venait de s'ouvrir, et la voiture s'engouffra dans la cours, acclamée par le peuple derrière. L'Empereur sortit, habillé dans un de ses habits imperiaux, comme toujours avec une cape, mais sa tenu allait au diapason de la statue de la Justice qui trompait au centre de la cours. Montant les marches, l'Empereur disparut derrière les colonnes du magnifique édifice.
Quelque instant plus tard un autre carrosse arriva, celui de l’Imperator, duquel ce dernier sortit, des menottes anti magie aux poignets, accompagné de quatre gardes Imperiaux et deux autres hommes qui devaient être ses avocats. Tous les sept entrèrent dans le palais. Tour après tout, des voitures défilèrent ainsi ; des souverains venaient par la symbolise du procès ainsi que les famille des victimes. Toutes autres personnes étaient refusées.
A l’intérieur tout le monde s’était assis, Darkhell venait d’entrer protégé par des gardes. Sa fille était là avec son aîné, assis dans les premiers rangs. Alors, tout le monde se leva, l’Empereur s’assit à sa place de président en hauteur, face à l’assemblé. Ils étaient dans la salle la plus grande du palais, la plus belle aussi.

-Que l’accusé se présente !

Darkhell avait gardé sa voix habituelle mais plus sèche que d'habitude avec un côté de suprématie. L’Imperator déchu entra dans la sale, le silence et les regards étaient braqués sur lui. Il se mit à la barre accompagné de ses avocats.

-Roy Daimon, fils de Syria Flameria Judith et Eros Daimon comparez ce jour-ci pour complot avec l’ennemi de Télania : les Rebelles et assassinat des Chanceliers volontairement et en réunion. Vous êtes aussi accusé pour tentative indirecte de Régicide : sa majesté la reine du Feu témoignera contre vous.
Plaidez-vous coupable ou non coupable ? Sachant que la peine maximale et celle de la mort. En plaidant coupable vous réduirez votre peine et pourrez vous en sortir avec la perpétuité avec sursis.

Roy avait un air maussade. Tous ces gens, toute cette hypocrisie commençait à le fatiguer. Il avait presque envie que la peine soit tombée pour ne plus avoir à voir leurs visages et à enetendre parler de leurs plans. lorsque l'Empereur parla de la tentative d'assassinat contre la reine du Feu, le jeune homme ne pu s'empêcher un accès de colère.

- Comment osez-vous m'accuser de la tentative de meurtre de ma propre mère ! Elle a peut être combattue à vos côtés, mais elle reste ma mère, et je l'aime. Si celui qui a tenté de l'assassiner n'était pas mort, je me serait chargé de le punir si je l'avais croisé ! Mais qu'importe. Je plaide non-coupable pour toutes les accustaions faites contre moi !

Il savait que c'était inutile, mais il s'en fichait? Il se fichait de tout. Il voulait juste que ce soit finit. Peut-être qu'avec de la chance, et le courage des rebelles, il s'en sortirait et pourrait les aider à vaincre ces gens qu'ils ne voulait, qu'il ne pouvait, plus voir.

L'Empereur laissa l'Imperator déchu montrer son désaccord avec un des trois actes d'accusations, et attendit la réponse à la question qu'il avait posée. Alors, une fois, fait, il tapa trois coups de marteau de justice et reprit la parole :

-Voyant votre désaccord envers l'un des trois actes d'accusations, je demande à sa majesté la Reine du Feu ainsi que son avocat de venir se présenter à la barre. Votre majesté c'est à vous.

Darkhell lisait ce que pensait Roy : son abandon, son côté pathétique. Il avait vraiment l'air d'un animal mort, d'un cadavre. Décidément, le si prestigieux Roy n'était plus qu'un souvenir.

Finalement, la Reine et son invité, la jeune Séléna, étaient arrivées à temps au Palais de Justice. Le voyage avait été agréable et enchanté avec beaucoup de discussion entre les deux femmes.
Une fois à l'intérieur, Séléna avait faillit être rejeté à cause de son statut social pas assez prestigieux pour assister à l'audience mais Flameria avait volé à son secours, lui permettant de venir avec elle. Elle avait vu son fils, si faible, tellement pathétique qu'elle en avait eu un pincement au coeur.
Une fois à la barre, la reine, avec son avocat, se lança dans une longue explication des faits, avec un côté maternelle :

-Mon fils, tu a choisi ta voix et je t'en félicite. Ainé, tu as toujours su défendre les plus faibles comme l'a été ton père dans sa jeunesse. Aujourd'hui tu te rends compte que ton choix n'a pas été le plus aisé. Tu n'as pas été un enfant gâté par tes parents, et je m'en excuse. Je voudrais simplement te dire que je resterais toujours ta mère et celle qui t'a aimé. Maudit soit ce jour, ce jour où j'ai dut plaider contre toi.

Elle reprit son souffle :

-Il y a une semaine au juste, j'ai cru quitter cette terre si riche qui est la notre, et sans celui qui m'a servit de fils depuis le début, je serais morte à cette heure où je vous parle. ce jour là, un soir, alors que je partais regagner mon bureau, un homme fit irruption dans la salle, et de sa lame me fendit la poitrine. Ecroulée sur le coups, je ne reprit conscience que trois jours plus tard, apprenant que celui qui avait fait ça été un rebelle, au nom du Bien et de l'Imperator. Oui Roy, serais-je un monstre à tes yeux pour vouloir me tuer ? Je crois encore les doigts pour que ce soit faux.
Je t'aime...

La reine se retira de la barre dans des applaudissements émus, elle se cachant le visage dans ses mains, les larmes peinant à être retenues. Son avocat prit alors le relai, scandalisé, accusant l'Imperator de meurtre et de ne pas être capable de gérer les siens si celui qui avait voulu tuer la reine avait agi seul. Bref un discours beaucoup moins doux et maternel que Flameria.

Roy se retenait de trembler. Malgré tout, les paroles de sa mère était quelque peu réconfortante. Il ne pensait plus qu'à ça, il n'entendait pas les paroles de l'avocat stupide qui s'indignait tout seul. Le jeune homme leva la tête vers Darkhell, son regard avait changé, il n'était plus si pathétique que ça, juste révolté et déterminé.

- Je nie toutes les accusations que vous portez contre moi ! Car elles sont fausses : Et je vous accuse, vous, d'avoir trafiquer les preuves et d'avoir fait assassiner les chanceliers ! Et je sais que tous mes mots ici ne sont que vent et que bientôt votre marteau frappera et vous annoncerez ma condamnation à mort ! Car tout cela fait partit de votre plan ! Darkhell ! Serviteur du Mal ! Je ne me soumettrai jamais à un ennemi ! Et je jure que la vraie paix reviendra sur Télania ! Pas un écran de fumée que vous avez fait, non ! Une vraie paix paix claire et limpide ou personne n'aura besoin de se cacher !

Sa force lui était revenu, cette assemblé d'imbéciles ne lui faisait plus peur. Il avait foi dans les rebelles et savaient qu'ils l'aideraient à s'échapper. Une fois avec eux, il reprendrait le commandement et mènerait le Bien à la victoire !

Après le discours qui semblait plus être une désolation qu'un accusation de victime de la Reine du Feu, Darkhell écouta l'avocat de cette dernière qui s'en allait jusqu'à dire que l'accusé était un démon, un enfant de la Mort. Une fois ayant fini son fastidieux réquisitoire, Roy se leva, le regard changé, ravivé, peut-être par sa mère. L'Empereur l'écouta et le laissa dire, intéressé par ce qu'il avait à faire savoir.

-Merci M. Daimon mais votre prise de parole intempestive exaspèrent certaines personnes même si elle est toujours d'un intérêt tout à fait irréprochable. En résumant ce que vous venez de nous dire, d'abord vous êtes en train de dire que la guerre n'est pas fini, or c'est faux, puis vous nous menacez de nous déclarer une guerre pour la paix avec vos Rebelles, preuve de votre culpabilité et enfin, vous m'accusez de meurtrier. Mais c'est très grave. Surtout sans preuve. Contrairement à nous.

Entrèrent dans la salle des inspecteurs et des soldats avec les pièces à conviction et plusieurs avocats, ceux des familles des victimes. L'un des Inspecteurs s'avança :

-Maîtres, Monseigneur le juge Tous soupçons et preuves nous on emmené à penser que ce crime avait été commis par les Rebelles. Comme l'a été expliqué, les Chanceliers n'ont put se défendre et ont été assassinés par une magie Blanche. Tués tous en même temps, et les portes bloquées, les seules personnes qui possèdent les clefs de la chancellerie sont : le Président et l'Imperator. Ensuite,seul un groupe de plusieurs centaines de personnes aurait put faire ça. Pourtant, personne n'a aperçu entrer et sortir ces personnes, nous laissant donc penser qu'ils sont passés par les passages secrets de l'extérieur de la ville, utilisées en cas d'attaque connus seulement des dirigeants de Télania. C'est pour quoi nos soupçon se sont tournés sur M. Roy Daimon.

Vient ensuite tous les avocats des familles des Chanceliers qui tour à tour réclamèrent justice, sans pour autant prononcer comme accusé Roy.

Roy n'écouta pas ce que disaient les inspecteurs et les avocats, il en avait assez d'entendre toujours répété la même chose. Il se plongea dans une profonde réflexion, faisant le silence autour de lui, s'évadant de l'agitation qui régnait autour de lui. Il savait que ces avocats ne diraient pas grand chose et aussi qu'ils ne gagneraient pas le procès. On ne gagnait pas contre la Mal par de simples paroles, c'était triste, mais c'était comme ça. Le prince de l'Air avait sa main au fond de sa poche et il sentit quelque chose, le morceau de diamant brisé d'Alia. Il les serra dans sa main, se faisant saigner.

" Oui, je me saignerai pour mon peuple et pour ramener une vraie paix dans notre monde... Comme tu le voulais, Alia, comme nous le voulons tous... "

Le jeune homme leva la tête et vit Ténebris, il lui fit un tendre sourire. Qu'importe ce qu'ils traversaient, il ne la laisserait pas comme ça, même s'il devrait ramper sur du verre pilé pour qu'elle accepte de nouveau leur amour, il le ferait. Maintenant, son coeur était empli d'espoir et de courage et son regard plein de détermination était effrayant pour ceux qui étaient contre lui.

Ténebris baissa les yeux devant le regard de son amant qu'elle aimait toujours au fond sans vouloir l'avouer pour l'instant. Elle préfera se blottir dans les bras de son frère qui lui caressa les cheveux avec amour.
Leur père frappa du marteau après le discours des avocats des familles des victimes puis plongea ses yeux dans ceux de Roy.

-Vous savez que vous n'échapperez pas à votre sort. Faut-il que je laisse parler votre avocat pour votre défense ou passons nous à la délibération ?

Hj : Je ne fais pas parler les avocats parce que je ne sais pas quoi leur faire dire et que c'est inutile lol

Roy leva les yeux sur Darkhell. Bien sûr que le vieil homme aurait préféré que les avocats ne parlent pas. Mais le jeune homme en avait décidé autrement. Et il laissa parler en vain ses avocats. Ceux-ci paraissaient très convaincants, dommage qu'il soit face à Darkhell et ses sbires, sinon, lors d'un vrai procès en défendant un innocent, ils auraient très probablement gagné. A la fin de leur long discours, le prince de l'Air les remercia et les félicita discrètement pour leur brillant discours, mais il leur assura qu'en étant dans un procès truqué, ils n’avaient aucune chance de gagner.

- Mes avocats ont terminé, vous pouvez délibérer bien que nous connaissons tous ici le résultat de cette délibération.

Quelqu'un de normal aurait était mort de peur, tremblant et silencieux ou gémissant. Mais Roy lui était détendu, assit tranquillement, un léger sourire arrogant sur le visage. Il voulait montrer à tous qu'il s'en fichait et qu'il était tranquille.

L'Empereur, comme beaucoup de personnes de l'assemblée, trouvait que la plaidoirie des avocats de Roy était très convaincante. Certains jurés pensait déjà à voter "non coupable". Il frappa trois coups sur son marteau pour ramener le silence dans l'assemblée qui commençait à se déchirer.

-Monsieur Daimon, ce procès est le même que n'importe lequel ; le jury a été choisi selon les lois, des gens qui étaient du neutre pendant la guerre et qui n'ont aucune préférence. Alors, si vous insinuez que ce procès est truqué, c'est surement pour masquer votre culpabilité.

Darkhell se lança alors dans une tirade véhémente et blessante qui fut sujet d'attention de tous. Il prit le rôle des avocats de l'attaque et développa un réquisitoire achevant l'ex Imperator. Tout en restant poli et neutre, l'homme fourbe réussit à ramener son ennemi aux rangs le plus bas de la société, à massacrer la plaidoirie pourtant si fraiche et puissante des avocats de la défense et à ramener l'ensemble contre le jugé. Une quelconque personne aurait fondu en larme devant la cruauté que montrait l'Empereur, mais Roy restait droit. Ce dernier s'assit tout de même face à son adversaire qui le regardait dans les yeux. Après une demi heure de prise de parole offense-ante, Darkhell frappa de son marteau et demanda aux jury de délibérer.
Ces dernier se retirèrent dans une salle voisine puis ressortirent une demi-heure plus tard. Chacun leur tour, annoncèrent leur décision. Selon la loi, il devait être d'accord à l'unanimité. Ainsi, douze "coupable" retentirent dans la salle.
Drakhell frappa de son marteau et dans le silence qui venait d'être produit par la décision du jury, il annonça :

-Monsieur Roy Daimon, vous êtes donc condamné à la peine capitale demain dès l'aube par démanatisation !

Trois coups de marteaux s'ensuivirent et Darkhell se leva puis sortit enfin, les gardes emmenant Roy, après quatre heure de procès.

Hj : Les mots inventés sont priés d'être expliqué merci.

Lorsque le verdcit tomba, toute l'assemblée se leva et se mit à crier, certains indignés par le résultat, d'autres heureux et insultants l'ex impérator. Roy se laissa emmener sans broncher. Il traversait les couloirs, emmenait par les deux gardes, là au moins, c'était plus silencieux, il entendait au loin les cris de l'assistance. Hormis ça, tout était calme dans les couloirs. Les seuls mouvements qu'il y avait étaient ceux des gardes et de Roy. Soudain, les gardes s'arrêtèrent. Le prince de l'Air chercha ce qui les avait fait s'arrêter...

HJ : Oui, excusez moi.
La démanatisation est le fait d'enlever à une personne tout son mana (sa magie et son énergie) jusqu'à ce que mort s'ensuive.

FIN DU TOPIC