La chasseuse chassée

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Un silence recouvrait toute la chaîne de montagnes du Rohas. Et quelque part, au fond de ces montagnes, à quelques kilomètres du temple de la Foudre, une chasse silencieuse s'était engagée. Une ombre passa à une vitesse folle, mais dans un silence absolu, puis une autre. Toran chassait sa proie depuis maintenant deux semaines. Jours et nuits, elle n'avait pas prit de pause, mais toujours aussi agile et discrète, toujours aussi résistante à la fatigue et au froid, elle ne s'était arrêtée, continuant la traque. Soudain, la proie s'arrêta enfin. La chasseuse aussi et lorsqu'elle observa derrière le rocher, la proie avait disparue. Ce n'était pas un problème pour Toran, elle sentait l'odeur de sa victime... qui se rapprochait ! Elle se retourna vivement en sentit quelque chose de froid et de fin sous sa gorge.

- Alors, dis-moi, qu'est-ce que ça fait d'être une chasseuse... chassée ?

Un rire déchirant brisa le silence qui régnait. C'était un homme mince de vingt-huit ou vingt-neuf ans, les cheveux longs et blonds lui arrivant jusqu'au bas du dos, noués en queue de cheval. Une grande cape bordeaux recouvrant son vêtement "classe" de velours bordeaux lui aussi et des gants noirs recouvraient ses mains. Cira tenta de le mordre, mais elle se prit une petite décharge qui la sonna et la fit tomber sur le sol. L'homme se mit à rire.

- Cela fait longtemps que l'on se cherche Toran, tu as bien changé.

- ...

- Tu es toujours aussi muette par contre, mais je sens que la glace de ton cœur a fondue. Ah ! C'est si dommage ! Tu étais tellement... redoutable par ta froideur, tu faisais peur à tout le monde avec ton cœur de pierre. Enfin, tu es devenue une belle jeune fille maintenant, je comprend que tu n'es pas pu résister à un beau jeune homme qui te laisseras tomber dans peu de temps. Cependant, je dois reconnaître qu'il a eu de belles paroles pour réussir à te dompter.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Tu le sais Toran, ce que je veux. Et je suis prêt à te faire souffrir pour ça. Sache que les pilules ne te seront d'aucun secours, j'ai une arme spéciale que j'ai conçu en pensant à toi et...

Il claqua des doigts, et avant même que Toran ai pu avoir le temps de se dégager, elle fut enchaînée fermement au rocher.

- Je vais pouvoir prendre tout mon temps.

Ses yeux brillèrent comme ceux d'un serpent et son sourire mauvais faisait peur, mais Toran resta insensible à ses menaces...

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Evric observa silencieusement la jeune fille comme s'il se demandait par quel morceau il allait commencer. Son regard se posa sur ses yeux. Il avait trouvé ce qu'il voulait, changer ce regard, y mettre quelque chose, pas le vide qu'il y voyait, ni le fond d'amour qu'il y devinait. Il voulait y voir de la souffrance et de la peur !

- Tu as fais une erreur en me chassant Toran, tu en as conscience ? Mais si les chasseurs le savaient, s'ils connaissaient l'existence de cette chasse entre nous, que feraient-ils ? Rien de moins que ce que je vais te faire, pour nous corriger.

Il se mit à rire, puis il saisit l'un des pieds de Toran et retira vivement sa chaussure.

- La voûte plantaire est l'endroit du corps où nous sommes le moins sensible, c'est pourquoi je vais commencer par là.

Il eu un sourire sadique et prit un temps fou à faire une longue coupure sous le pied de la jeune fille qui grimaça. Evric rit de nouveau.

- Ah ! Je t'avais bien prévenu que j'avais une arme spéciale que je suis le seul à détenir.

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Toran n'en revenait pas, elle souffrait ! C'était impossible ! Elle avait avalé des pilules tout le long de la poursuite, et juste au moment de l'arrête d'Evric. Evric Maltavius, un homme qui la chassait autant qu'elle le chassait depuis des années. C'était le chasseur le plus sadique que Toran n'avait jamais rencontré. Malgré que les chasseurs soit neutre, son penchant sadique le rendait mauvais et la jeune fille trouvait qu'il faisait trop allégeance au Mal quelques fois. Un secret cependant les unissait, et Evric, était prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait.

- Tu es fou Evric, tu vas te conduire à ta perte, seul.

Toran ne laissa pas la douleur se lire dans ses yeux, elle les garda froids et impassibles.

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Evric ne perdit pas son sourire et la lueur sadique qu'il avait dans les yeux brillait de plus belle.

- Oh mais non ! Pas si je réussis ! Mais si j'échoue, tu sais que tu mourras, toi aussi ! Tu es trop faible pour Lui tu le sais. C'est honteux que ce soit toi qui l'ai découvert !

D'un geste violent, il entailla la jambe de la chasseuse qui serra les dents et ferma les yeux dans une grimace de douleur.

- Sens cette souffrance Toran ! Sens la bien en toi ! Sens comme elle te pénètre et comme elle te parcourt !

Il rit de nouveau, d'un rire effrayant et frénétique, mais voyant que cela n'avait pas énormément d'effet sur sa proie, il tendit les doigts vers son visage et la transperça d'éclairs, un sourire démoniaque assombrissant son visage plein de folie meurtrière...

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Toran hurla, contractant ses muscles dans une convulsion de douleur. Mais elle ferma ses yeux, elle avait compris que c'était la souffrance qu'il y avait au fond qu'Evric voulait voir, alors elle ne lui donnerait pas cette occasion non !

- Tu peux me découper et me foudroyer autant que tu veux, tu n'auras jamais ce que tu souhaite !

Sa respiration s'était accélérée, elle tentait de se débarrasser mentalement de cette douleur, bien que ce soit impossible.

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Evric rit avec force une fois de plus et regarda la misérable et faible fille qui se tenait là, enchaînée devant lui. Il se pencha légèrement vers elle.

- Ma pauvre Toran, la douleur te fait dire des bêtises. J'aurais ce que je veux par n'importe quel moyen et tu le sais très bien.

L'homme se redressa et resta un instant immobile. Puis il baissa la tête vers le sol, les yeux fermés, son sourire mauvais toujours installé sur ses lèvres.

- Je m'étonnait de ne pas encore t'avoir vu par ici. Tu arrives tard ! J'aurai pensé que tu tenais plus à Toran que cela.

- Laisse-la Evric, tu fais fausse route.

Le chasseur se retourna vers l'homme qui était derrière lui.

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A la voix du nouvel arrivant, le cœur de Toran faillit s'arrêter. Elle ouvrit les yeux pour pouvoir admirer celui qui s'était présenter derrière Evric. Son visage affichait une grande surprise.

- Maître !

Son cri sembla plus un appel à l'aide qu'un interpellation amicale d'un élève qui est ravit de revoir son maître après un long moment de séparation.

- Je t'avais dis que c'était dangereux Toran !

- Maître ! Je n'ai pas besoin de vous pour ça !

- Evric ! Relâche-la où j'en informe l'ordre des chasseurs.

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- Allons ! Allons ! Que vas-tu leur dire ? Il n'est pas illégal de demander des informations à un semblable.

- Cela dépend sur quoi portent ces informations.

- Il n'est pas interdit non plus de L'avoir, la preuve est que Toran...

- Je le sais ! Mais elle est différente de toi !

- Et alors ? Qu'importe, disparais ou tu n'en sortira pas entier !

- Tu crois ça ?

Les deux hommes se lancèrent un regard noir et un combat s'engagea. Ils étaient si rapides que l'ont pouvait à peine deviner leurs mouvements. Heureusement, Evric avait un avantage sur le maître de Toran : la magie ! Il possédait l'élément Foudre et n'hésita pas à s'en servir. Au bout d'un long moment de combat, Le maître de Toran atterrit sur le sol et roula sur quelques mètres, inconscient. La jeune fille hurla de nouveau et Evric s'avança vers son ennemi, souriant, heureux de sa victoire.

- Et maintenant, prépare-toi pour le grand plongeon !

Il allait lancer un sort lorsqu'il se retourna vers Toran. Il pouvait enfin le contempler, ce regard plein de peur et de souffrances ! C'était donc ça le point faible de la chasseuse, son maître ! Evric rit doucement de cette édcouverte.

- Tiens ! Que ce regard là me plaît ! Tu as perdu Toran ! Alors donne-moi l'information dont j'ai besoin et je te promet que ton maître survivra !

Elle sembla ne pas vouloir parler, tétanisée par sa douleur, alors dans un élan de rage, le chasseur saisit son couteau et trancha la joue de la pauvre fille puis son bras gauche et enfin dans un dernier geste frénétique, il entailla son ventre.

- Parles ! Ou je tue ton maître !

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- Non ! Je vais te le dire ! Mais ne... Ne lui fais pas de mal !

Ses yeux s'était emplis de larmes et la jeune fille respirait rapidement. Elle se calma avant de parler et elle laissa tomber sa tête en avant, les mèches recouvrant son visage.

- Je l'ai... troqué... Et l'autre partie... elle est... cachée... dans les terres inconnues... Dans les marais de la brumes, au milieu, il y a un vieil arbre mort, dans cet arbre, il y a une pierre, ce que tu cherche est à l'intérieur... Pour l'ouvrir, il faut verser son sang dessus et celui d'un coupable... D'une proie... C'est tout... Je ne sais pas où se trouve la première partie...

Elle avait honte d'elle... Avoir révélé tout ça alors qu'elle avait juré de ne rien dire ! Si seulement son maître n'était pas intervenu...

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Evric sourit, triomphant. Il s'approcha du maître de Toran et d'un claquement de doigt le transféra ailleurs, loin de son apprentie. Puis il s'approcha de la jeune fille et la regarda.

- Eh bien tu vois que tu peux. Oh,ne soit pas si triste, ça te vas si bien les émotion humaines. J'ai tenu ma parole, ton maître est en sécurité, quant à toi...

Il claqua des doigts de nouveau et la chaîne disparue. Il se pencha vers elle.

- Tu es libre, tâche de ne pas faire de bêtises, il y a des gens plus dangereux que moi dans le coin.

La jeune fille assise par terre vacilla et s'écroula sur le sol. L'homme s'approcha et étendit sa cape sur elle.

- Je préfère que tu ne meures pas, je peux avoir encore besoin de toi. Nous sommes près du chemin qui mène au temple, quelqu'un finira bien par te trouver. Au revoir Toran, quand je reviendrais, je serais plus puissant.

Le chasseur entra dans un rire diabolique et s'effaça comme une ombre...

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Beloïar parcourait la montagne à la recherche d'une personne qui lui rapporterait de l'argent. Mais son esprit n'était pas trop à la poursuite en ce moment. Il ne cessait de se demander s'il avait bien fait de ne pas tenter de sauver Grandil, après tout, il avait une dette envers lui, une dette de vie... Pour se changer les idées et puisqu'il n'en était pas loin, l'homme décida de passer voir le temple de la Foudre qui étaiot réputé pour sa beauté comme les cinq autres temples des éléments. Alors qu'il marchait sur le chemin, il aperçu un morceau de tissus rouge qui dépassait de derrière un rocher. Il s'approcha pour savoir ce que c'était et il fut surprirs en découvrant ce qu'il y avait sous le tissus.

- Toran ?!

La jeune fille était inconsciente et à ce qu'il pouvait voir, elle était blessée à de nombreux endroits. Son visage inconscient affichait une douleur. Beloïar n(avaiyt jamais vu ça sur le visage de la chasseuse. Il la regarda un instant puis il se décida, il la prit dans ses bras et repartit.

- Je sais qu'elle va vouloir me tuer après ça, mais tant pis.

Il commença à redescendre la montagne, Toran dans ses bras.

FIN DU TOPIC