Dans la prison perdu dans les Abysses

Edelwen se releva avec l'aide du druide. elle était dépitée. Elle leva les yeux vers celui qui l'avait aidé et son regard s'illumina. Elle se redressa avec une grande énergie. Ses yeux brillaient d'espoir.

- Seigneur Grandil ! C'est une grande joie de vous revoir ! J'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances, mais vous voir ici moi qui pensais me retrouver seule, est un grand bonheur !

La princesse souriait. Elle se sentait mieux en présence d'un allié, d'un ami. cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas retrouvée dans cette situation.

La princesse de la Foudre écouta le druide et rit légèrement à sa première blague. Lorsqu'il lui parla du traité de paix qu'avait fait le seigneur noir et son père, la jeune fille fit la moue.

- Je savais qu'on ne pouvait pas lui faire confiance. Mon père est d'une naïveté... Puis je ne suis pas le peuple, je suis la princesse, je suppose que c'est différent... En vérité je me suis enfuie du palais impérial, mais mon sort de téléportation a mal tourné, je me suis retrouvé au milieu du groupe de mercenaires de l'Est. Leur chef, Beloïar, a trouvé que je valais une petite fortune, c'est pourquoi il s'est mit en tête de me ramener au palais de l'Empereur, il commencer à devenir agréable lorsque que notre détesté ennemi et traître du royaume de l'Air, le général Delmar est apparu avec ses soldats. Il m'a ligoté, trimbalé comme un sac à patates sur son cheval et a jeté un sort étrange à Beloïar, j'ai eu l'impression que son âme était sortie de son corps, enfin, je crois bien que c'était ce en quoi le sort consistait...

Edelwen s'assit après son discours et soupira. Elle se mit à repenser à Delmar et à la haine qu'elle avait pour lui. Elle se demanda comment, faible et bête comme il était, et avec tous les gens qui le détestaient au point de vouloir sa mort, le général était encore en vie. Mais la princesse décida de s'armer de patiente, un jour ou l'autre, quelqu'un finirait bien par le mettre en pièce, et Darkhell lui même ne pourrait pas le ramener à la vie !

Edelwen regarda le vieux mage et eu un regard triste, puis la colère la reprit.

- Non ! Il est hors de question que je sois une monnaie d'échange et que vous vous mourriez ici ! Je ne les laisserais pas faire ! Et puis je sais que quelqu'un viendra pour nous libérer ! Si je pars avant, alors c'est moi qui reviendrai pour vous sauver ! Je vous en fait le serment !

Le princesse de la Foudre était déterminée ! Elle en avait assez ! Assez d'être utiliser comme un joujou à son papa, qui doit être bien éduquée, se taire et sourire devant son ennemi juré ! Assez de devoir voir son père noyé dans sa naïveté et manipulé par Darkhell ! La coupe était pleine, et la jeune fille était en train d'exploser, elle donna un coup de poing dans le mur qui fit trembler tout l'édifice. Un miaulement derrière elle la fit se retourner. A travers la toute petite fenêtre fermée par des barreaux, un chat entra. Il sauta sur le sol et s'approcha d'Edewen.

- Anahol ! S'écria la princesse en se précipitant vers son chat.

Edelwen souriait en regardant son chat. Elle leva un regard sérieux vers le druide lorsqu'il lui demanda si elle pourrait sortir avant qu'on vienne la chercher.

- Oui, je pense pouvoir partir avant qu'ils ne viennent maintenant qu'Anahol est là.

La jeune fille était convaincu qu'avec l'aide de son chat, elle pourrait s’enfuir de la prison et revenir sauver Grandil avec des renforts. Elle ignorait cependant où se trouvait exactement la prison, mais son chat, lui, avait su la retrouver depuis là où Béloïar et ses hommes l'avaient capturé. Il devait donc sûrement savoir comment partir d'ici.

Grandil soupira de la naiveté de la princesse.

-Tu es au milieu du lac des abysses, si tu essais de t'enfuir, les créatures des Ténèbres te tueront dans d'atroces souffrances. Si ton chat a réussit à nous rejoindre c'est qu'il est un animal et les animaux n'ont pas d'aura comme les autres êtres de Télania.
Je pourrais essayer de te transformer en animal mais je n'ai pas accès à mes ingrédients et ici la magie ne fonctionne pas. Il faudrait convaincre les Infernaux (liches mages, ils sont le régiment préféré de Darkhell et le plus dangereux aussi, personne n'avait put témoigner de leur puissance vu que tous étaient morts sous leur joug. Ils sont les gardiens de la prions des Abysses.) de pouvoir faire une potion.

Edelwen fut surprise. Comment pouvaient-ils se trouver dans un endroit pareil ? La jeune fille réfléchit un instant, puis elle regarda son chat et eu une idée.

- Et si Anahol allait chercher vos ingrédients ? Il en est capable. Puis il est très discret.

Le chat eut un roronnement d'accord. Il savait parler, mais il préférait faire le chat normal pour ne pas alerter quelqu'un qui aurait pu entendre sa voix et croire que quelqu'un était parvenu à entrer.

Edelwen lu le papier, le montra à Anahol, et le chat aquiessa de la tête. Mais cela ne semblait pas le déranger. Il lu la liste, mémorisa les premiers ingrédients, puis s'approcha de la porte. Un garde bedonnant dormait devant la porte, assit sur un vieux tabouret de bois. Le couloir était vide et sombre, mais le compagnon d'Edelwen, grâce à sa vue nocturne, n'était pas déranger par la pénombre des lieux. Il passa discrètement les barreau de la petite "fenêtre" de la porte et se dirigea vers le fond du couloir. Il disparut dans l'ombre et les deux prisonniers attendirent. Quelques minutes plus tard, le chat réaparut, une petite sacoche autour de son cou. La princesse l'attrapa, retira la sacoche qu'elle tendit au druide et câlina son chat.

- Je pense qu'il a pu en prendre beaucoup avec cette sacoche.

Elle attendit de savoir qi elle allait devoir libérer son chat de son, étreinte où si son compagnon avait réussit à tout récupérer grâce à la sacoche.

Edelwen avait mal au coeur avec une telle odeur, et rien que de s'imaginer avaler une potion qui empestait autant, elle se disait que c'était impossible, mais la raison la ramenait sur Télania et elle se disait qu'elle n'allait pas faire ses caprices pour si peu. Une idée lui vint à l'esprit.

- Seigneur Grandil, pourquoi ne fabriqueriez-vous pas deux potions ? Ou si vous ne pouvais pas, il vaut mieux que ce soit vous qui partiez, car moi je ne risque pas la mort contrairement à vous.De plus, vous apporterez au peuple du Bien une aide bien plus précieuse que la mienne, vous pourrez sauver des vies !

Edelwen sourit et acquiesça de la tête. Elle s'assit sur sa paillasse et caressa son chat qui vient se blottir sur ses genoux en ronronnant. Ils attendirent que le temps passe. Et la princesse de la Foudre réfléchissait à un plan pour faire évader le druide...

Edelwen qui dormait fut réveillé par son chat qui semblait pressé. Elle ouvrit les yeux et se rendit compte que Grandil n'était plus dans la cellule.

- Vite Edelwen ! Vite ! Boit la potion et partons ! Ils ont emmené le seigneur Grandil, qui sait ce qu'ils vont lui faire ! Nous devons nous dépêcher pour aller l'aider le plus tôt possible !

- Oui ! Mais... Où est la potion ?

- Le seigneur Grandil l'a jeté mais je sais qu'il a remplis une fiole qu'il a caché.

Anahol fit rouler la fiole avec sa patte et la princesse s'en saisit. Elle bu tout le contenu d'un trait, bien que le goût fut infecte. Soudain, de long poil roux lui poussèrent sur tout le corps, sa vue changea, elle se sentit rapetisser. La princesse s'était transformée en un chat roux aux yeux verts. Anahol s'approcha d'elle.

- Si tu était réellement un chat, je crois bien que je serais amoureux de toi.

- Oh ! Ne dis pas de bêtises voyons ! Allons nous-en !

Les deux "chats" partirent par la fenêtre, priant de tout leur coeur pour que Grandil soit encore en vie à leur retour...