Un petit briefing

Forciticus écouta le mage. Cela ne le rassurait guère qu'il parte. Non pas pour lui, mais pour Alia. Il trouvait que Mythos avait un peu trop confiance en Darkhell mais il n'en dit rien. Il tourna le regard vers le bénitier lorsque le mage le lui indiqua.

- Ne vous inquiétez pas, je viendrai m'entraîner. J'ai compris le principe maintenant.

Il savait que sans Mythos, cet entraînement serait extrêmement difficile, mais il voyait bien que toute cette affaire le préoccupait et qu'il avait besoin de trouver des réponses à ses questions. Il grimaça un peu lorsque le viel homme prit de ses mains la dague de son frère mais il comprenait qu'il en ait besoin. Aussi lui laissa-t-il sans broncher.

- Ne la gardez pas trop longtemps.

Il suivit le mage au petit trop, qui marchait à grandes enjambées à travers le temple. Ils en sortirent et le jeune homme constata que la nuit était tombée. Un vent frais s'était levé. L'heure de la séparation avait sonné, il allait devoir faire preuve de courage et de force.

Une fois dehors, alors que la nuit était tombée, Mythos monta sur son fier destrier blanc, en montrant à Forciticus la dague.

- Voyons seigneur Forciticus, j'ai toujours eu l'habitude de ramener ce qui ne m'appartenait pas à leur propriétaire. A moins que la mort m'en empêche.

Il se mit à rire délicatement de sa funeste boutade, à laquelle il ne croyait évidemment pas, avant d'ajouter.

- Mais ne devrais-je pas la ramener à son vrai propriétaire, votre frère ?

Oser poser cette question pouvait déplaire au jeune homme, mais pour Mythos, peut-être que retrouver ce présent paternel en gage de fraternité, provoquerait un effet particulier chez Stalven qui l'amènerait à ne plus rejeter son frère.

Forciticus regarda le mage de lumière monter sur son fier cheval blanc. A sa réponse, il luit sourit.

- Je vous fait confiance seigneur Mythos, simplement, cet objet a une grande valeur à mes yeux, et le fait qu'elle soit enfin réapparu me donne du mal à m'en séparer.

Il rangea soigneusement la sienne dans sa ceinture de cuir brun, arrangea ses gants et rabattit son capuchon sur son visage. Il allait devoir repartir lui aussi, il lui faudrait revenir le lendemain. C'est alors que Mythos lui suggéra de ramener la dague à son frère. Le jeune homme perdit un instant son sourire puis leva le regard vers son interlocuteur. Il resta silencieux un cours instant, puis il fixa la dague.

- Vous avez raison, cette dague est la sienne, et elle n'a pas la même valeur loin de lui. Et si c'est vous qui ui rendez, peut-être la gardera-t-il. Avec moi, ce serait moins sûr. Partez tranquille seigneur Mythos, je ferais ce que vous m'avez demandé, je garderai un œil sur Alia et je ferai attention à Darkhell. J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez. Bon voyage.

On sentait chez Forciticus, un amour inconditionnel pour son frère dans ses propos le concernant. Mythos se garda pour lui cette agréable pensée. Alors, après son accord, il rangea la dague sous son manteau, à l'abris des regards, en remerciant le jeune homme de son accord.

- Stalven aura sa dague, c'est certain, j'espère en la lui redonnant lui faire comprendre qu'il a été trompé. Mes observation me font dire des hypothèses que je dois confirmer mais qui devraient me certifier que vos parents ont bien été assassinés par les Ténèbres et que son Excellence a trompé votre frère en vous accusant. J'espère pouvoir lui faire part de ces nouvelles suppositions et tenter de comprendre la vérité.

Alors qu'il allait pour partir, en réfléchissant, à ses hypothèses, il entendit Forciticus lui faire part de ses déterminations. Le mage, s'arrêta de penser, tourna lentement sa tête vers lui, et lui conseilla :

- Drakhell sera votre pire ennemi, mais si vous voulez protéger Alia, surveillez plutôt les Darkhellions.

Les Drakhellions étaient tous les fidèles du seigneur des Ténèbres, ceux qui avaient toujours tué en son nom, qui aujourd'hui étaient au plus haut rang de la politique et des affaires de Télania. Tous avaient au moins deux point en communs : leur amour inconditionnel pour l'Empereur et leur volonté commune de tuer Alia. Pour Mythos, Darkhell, lui, ne voulait pas tuer Alia, et c'est pour cela, qu'il savait que sa jeune apprentie, ne risquait aucune attaque de sa part et de fait, des Darkhellions, qui obéissaient à leur maître.
C'est ainsi, qu'il siffla et que son cheval parti, descendant les pentes de la montagnes, en direction des plaines du continent de Cristal.
FIN DU SUJET

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