Reception d'un bien oublié objet

Il était aux alentours de 10h quand on annonça au prince du Royaume de la Terre la venue du seigneur Mythos au palais pour le rencontrer. Stalven ne s'y attendait évidemment pas et en sachant que le vieil homme était membre du triumvirat, il aurait apprécié que son seigneur, son Excellence Magister, le prévienne de cette venue incongrue. Stalven se devait néanmoins d'accueillir cette haute personnalité comme il se devait, et quitta donc ses affaires actuelles pour se rendre à l'entrée du palais. Qu'elle ne fut pas sur surprise de le voir arriver à pied, au travers de la foule qui ne semblait pas même l'apercevoir ou s'intéresser à lui, ce vieil homme pourtant si célèbre. Ce n'est que lorsque le prince s'approcha de lui pour l'accueillir que des passants s'approchèrent, intrigué par l'apparition de leur souverain, jusqu'à ce qu'ils comprennent que Mythos était avec lui. Heureusement, les gardes royaux vinrent bloquer l'accès au palais, laissant les deux hommes y rentrer sans aucune difficulté.

- Messire Mythos, votre venue me laisse plein de surprise, je n'avais pas prévu de recevoir une aussi grand personne que vous, fit Stalven qui tentait de faire bonne figure envers celui qui avait été l'un de ses ennemis. Etes-vous venu seul ?

Il était évident que oui, mais la question de Stalven relevait plus de l'incompréhension. Les deux hommes se dirigèrent ensuite dans le salon privée des réceptions, appelé aussi chambre des ambassadeurs. Cette salle était l'une des plus somptueuses du Palais, pour impressionner les émissaires qu'on recevait de la culture et de a richesse du Royaume. Elle allait en effet, comme le palais d'une règle générale, les trois architectures Elfique Naine et Humaine. Ainsi, la salle se situait au bout d'un pont intérieur, au milieu d'une immense serre, supportée par un arbre elfique. A l'intérieur, des branches de l'arbre venaient faire comme des piliers ciselés au couteau pour prendre la forme de statues masculine. Entre chacune des vitraux colorés filtraient une lumière diffuse et au fond de la petite salle octogonale, un balcon circulaire, étendue, donnait sur l'extérieur, dans la serre. Le prince s'assit en invitant son hôte à prendre place dans l'un des fauteuils fabriquer par les nains, car en pierre, recouvert de tissus eflique pour le confort :

- Que me vaut donc l'honneur de votre visite seigneur Mythos ?

Le trajet jusqu'à Yzril s'était fait sans encombres. Mythos avait navigué sur son petit radeau magique jusqu'à Lavyna où il avait pris ensuit une embarcation plus homologuée pour se rendre jusqu'à la capitale. Afin de passer inaperçu il avait rabattu son capuchon blanc sur le visage. Personne ne lui avait ainsi demandé de compte, et même une majorité de personnes semblait vouloir l'éviter, comme s'il était un mendiant qui viendrait quémander de l'argent. Yzril était une ville très plaisante pour sa beauté, son air pur, sa nature envahissante mais malheureusement bien pauvre en général. Arrivé devant le palais, lui situé dans un chic quartier, le mage dévoila son visage et demanda de pouvoir rencontrer le prince Stalven. Par sa simple personne, les gardes s'exécutèrent le plus rapidement. Peu de temps après le souverain du Royaume de la Terre apparut et vint accueillir Mythos, qui s'inclina respectueusement.

- Bonjour votre altesse.

Mythos sentit bien que sa présence mettait Stalven dans l'embarras. Néanmoins il fit preuve de beaucoup de politesse en s'inquiétant de sa solitude, ou du fait que personne n'ait accompagné celui qui était désormais la personne la plus importante de Télania derrière l'Empereur, à égalité avec Alia, ce à quoi le vieil homme préféra plaisanter :

- Sachez votre Altesse que je suis encore assez jeune pour me promener sans une escorte de médecins derrière moi.

Un sourire bienveillant vint illuminer le visage de Mythos qui souhaiter être le plus apprécié par son hôte qu'il savait assez grognon. Ils arrivèrent dans la salle des ambassadeurs, que Mythos ne cessait et ne cessera jamais d'apprécier en raison de sa beauté et de son unicité dans le monde entier. Qui pouvait se vanter d'avoir pu vu l'union sacrée de trois puissantes espèces mondiales dans un même endroit. Si les grands théoriciens d'architectures connaissaient toute la sémantique du lieu, un quidam ne pouvait s'empêcher de ressentir la puissance et la beauté de cette union architecturale. Malheureusement pour ses yeux, Mythos fut tiré de ses pensées et dut répondre à Stalven :

- L'Esprit de Lumière m'a donné une chose qui vous appartient et que je veux vous restituer.

Et il sortit de sa manche, sans craindre sa réaction, la dague de Stalven.

A peine Stalven aperçut-il la dague qui lui avait échappé il y a plusieurs années, qu'il s'empressa de l'arracher des mains du mage en lâchant désagréablement :

- Comment avez-vous eu ça !

Ses mains étaient crispés sur l'arme qu'il dégaina pour en observer la beauté. Son regard était comme attirée par l'objet qui avait pour lui une signification énorme, de sa complicité fraternel au meurtre de ses parents. Etrangement, il ne ressentit pas cette rage folle qu'il avait connu précédemment en la dégainant pour combattre son frère. Néanmoins, ses muscles étaient tendus et l'on pouvait sentir ses pensées se bousculer dans son esprit.

- Pourquoi me la rapportez-vous ? demanda-t-il, si c'est pour espérer permettre à mon frère de revenir, vous vous trompez. Les assassins n'ont pas de place dans ce Royaume !

Et il tendit la lame à Mythos, refusant de récupérer ce bien. Comme le mage ne semblait pas à la récupérer, le prince fit preuve de force en la glissant dans la ceinture de son interlocuteur en le prévenant :

- Je ne la veux pas ! Si vous êtes ici pour me faire du mal, alors partez !

Comme prévu, la réception de la dague provoqua le malaise du prince. Qu'il s'énerve et la refuse ne surprit par Mythos. Il accepta quelque peu contrarié de la récupéré car il ne voulait pas s'en aller tout de suite, il avait encore beaucoup à parler et à apprendre de la part du jeune homme. Après que l'ambiance se soit calmé, c'et-à-dire que Stalven se soit enfoncé dans son siège, le vieil homme s'expliqua :

- Comme je vous l'ai dit, l'Esprit de la Lumière l'a rendue à votre frère et je me suis chargé de vous la ramener. Vous savez comme quoi qu'elle avait disparue en même temps que la sienne le jour où vous avez osé croiser le fer l'un et l'autre. Or vous savez aussi que dans le Temple de Lumière, on peut retrouver ce qui nous a appartenu et pour lequel nous sommes suffisamment attachés.

Il repensa à ses bésicles, qu'il n'avait malheureusement pas retrouvés dans le fouillis du temple, à son grand regret puisque maintenant pour lire il devait forcer sur ses yeux. Puis chassant cette pensée, il continua :

- Je ne suis pas là pour vous cherchez querelle votre altesse, je cherche simplement des questions à mes réponses. Et seul vous pouvez m'aider à éclairer ma lanterne.

Mythos faisait de son mieux pour se rendre cordial, poli et mettre le prince en confiance. Malheureusement le sujet qu'il devait aborder était source de polémiques.

- Je voudrais que vous me racontez ce qu'il s'est passé ce jour là, vous savez duquel je veux parler. Et le plus sincèrement possible.

Aborder le sujet de cette manière, en confrontation directe faisait surement parti de la stratégie du mage qui se doutait que Stalven allait être extrêmement réticent à se confier. C'est pourquoi il n'hésita pas à user de sa magie bénéfique pour instaurer une atmosphère de paix, de confiance et même d'influencer sur l'esprit du prince pour qu'il puisse se confier et raconter, le plus facilement possible.

Voilà donc où il veut en, venir ! se dit Stalven en serrant le poing. En quoi cette affaire le concernait, lui qui s'était positionné du côté de Forciticus, lui qui soutenait l'assassin de ses parents ! Dans sa colère il sentit que le mage de Lumière tentait de lui soutirer son histoire, sa vie, ses secrets. C'en était beaucoup trop et il ne put retenir son ire qu'il laissa éclater en ces termes :

- Vos tours de passe-passe de marche pas avec moi seigneur Mythos ! Qui que vous soyez, quelque soit votre rang, je vous interdit de venir ici pour me parler de ça !

Dans sa colère, il s'était levé, en regardant depuis toute sa hauteur naturelle, le vieil homme, assis dans son fauteuil, calme et impassible, ce qui était extrêmement déstabilisant. Pourquoi venait-il se renseigner sur ce qu'il s'était passé ? Cherchait-il a disculper Forciticus de son abominable crime ?

- Je l'ai vu les tuer ! J'ai vu sa dague dans le corps de mes parents ! Et s'il a fait ça c'est à cause de vous !

Lacha Stalven en tapant d'un point sur la table en pierre et pointant de son autre main Mythos. Après tout n'était-il pas du côté de ceux qui avaient poussés les souverains à se battre jusqu'au bout alors que tout était perdu ! Ne faisait-il pas parti de ceux qui voulaient que le couple royal soit tué pour être remplacé par Forciticus afin qu'ils puissent continuer de se battre contre les Ténèbres.

La colère de Stalven, évidemment bien justifiée, ne surpris pas Mythos qui s'y était préparé. La seule chose qu'il devait faire c'était tenter de calmer et le jeu, et surtout ne pas envenimer d'avantage la conversation. Malheureusement, pour la magie reposante c'était raté, le prince avait tout de suite senti le mage s'en servir. Il n'était finalement pas si mauvais que ça en magie.

- Asseyez-vous votre altesse. Et laissez-moi vous expliquer.

Demanda-t-il calmement mais avec force de persuasion.

- Avant tout, je veux être certain de connaître les deux hypothèses concernant cet assassinat, dont je vous assure, être écoeuré et totalement étranger. Tout d'abord, prenons celle prônée par votre frère qui se dit innocent, et que je crois. Il m'a dit qu'au petit matin, alors qu'il était chargé du commandement de la muraille nord d'Yzril, il a entendu le cor sonner la capitulation. Profondément surpris de ne pas avoir été mis au courant de cette décision, il s'est alors rendu au Palais pour y retrouver ses parents, c'est là qu'il vous a trouvé, vos parents assassinés dans vos bras. Sans même lui parler, vous l'avez accusé de cet assassinat, comme quoi vous l'aviez vu. Vous lui avez rendu sa dague, arme du crime, et vous vous êtes battus jusqu'à ce que Forciticus parvienne à prendre la fuite avec ses quelques hommes. L'autre hypothèse, maintenant, concerne celle des gens de mon camp qui pensent que vos parents ont été tués par un sbire de Darkhell pour précipiter la chute de votre Royaume et instaurer une division entre nous. Ce qu'il a royalement réussi.

Stalven allait pour protester, surement pour crier à la diffamation ou autre accusations de ce genre, mais Mythos l'en empêcha poliment en lui expliquant qu'il lui laisserait le temps de faire valoir ses objections une fois son argumentaire fini.

- On nous soupçonne, même si dans nous je ne me comprend pas, d'avoir commandité cet assassinat par le biais de Forciticus pour empêcher vos parents de capituler et que votre Royaume ne tombe aux mains de son Excellence. Or quoiqu'il en soit, avec la distance, je pense que nous n'aurions jamais pu remporter cette bataille vu la réédition des nains et l'absence des Elfes, bloqués aux montagnes d'Akelas. De fait, cet assassinat n'aurait en rien changé le cours de l'Histoire. Mais venons en plutôt aux explications concrètes.

Il sortit à nouveau la lame de Stalven et la posa sur la table.

- En récupérant cet objet, j'ai eu d'affreuses sensations, comme si je voyais la pire des choses qu'il pouvait m'arriver. J'ai tout de suite compris que votre dague avait subi un maléfice d'une grande puissance qui fait voir à son porteur, la pire des choses qu'il pourrait connaître. Je pense donc que lorsque vous l'avez touché, vous avez récupéré dans le corps de vos parents, elle vous a fait croire qu'ils avaient été tués par votre frère.

Bien qu'il ne soit pas en de très bons termes avec Mythos, Stalven ne pouvait qu'apprécier l'élocution et le calme de ce dernier. A plusieurs reprises il tenta de la couper, pour faire valoir son désaccord, mais sans cesse, d'un geste de la main, le mage lui faisait comprendre qu'il n'avait pas fini, ce qui avait pour conséquence, d'agacer d'avantage le prince. Il ne put seulement hocher la tête à certains moment, notamment lorsque Mythos exposa l'hypothèse, ou plutôt la vérité, concernant la culpabilité de Forciticus.

- Oui c'est cela, put-il simplement dire car déjà, le mage continuait. Mais le pire fut à venir lorsqu'il exposa sa théorie de la dague. Cette fois encore, le prince ne put se contenir et pacha un rire narquois et méprisant :

- Encore une de vos théories loufoques ! Une dague enchantée ! Et pourquoi pas son excellence coupable ! Et quand bien même cette dague était maudite, qu'est-ce que cela change, celle-ci n'a pas servit à tuer mes parents, c'est la mienne ! Et ce jour là elle était à ma ceinture, comme depuis toujours. Personne ne me l'a prise.

Alors Stalven se leva, agacé de cette conversation et prêt à quitter la salle dans la plus exquise des impolitesses en déclarant :

- Ce sera tout pour cette fois messire Mythos. Désormais je ne veux plus avoir affaire avec vous.

Mythos avait été coupé par son interlocuteur qui s'était levé et demandé son départ. Mais pour le vieil homme, la conversation ne faisait que commencer. Fallait-il faire preuve à son tour de colère, s'imposer, où plutôt rester diplomate. Le choix était vite fait pour lui, qui choisit de rester imperturbable en désignant le fauteuil ploiement :

- Restez assis votre Altesse, s'il vous plait.

Et sans même attendre, sans marquer de coupure, il continua son explication, en choisissant de répondre à la remarque du prince :

- Vous croyez que c'est la dague de votre frère mais la sienne et la votre sont en tous points pareils. Qui vous dit qu'elles n'ont pas pu être échangée ? Je pense que lorsque que vous vous êtes vu pour la dernière fois, en bons amis, votre frère et vous le soir (j'ai eu vent que vous dormiez souvent dans un même lit, héritage de l'enfance) quelqu'un a pu échanger les deux dagues en prenant soin de maudire la votre. Puis, réveillés dans la nuit par un nouvel assaut des Ténèbres vous êtes retournés à vos postes respectifs, votre frère à la muraille nord, vous au lieu de l'attaque. Vous avez donc pris la dague à votre chevet, qui était en fait cette de votre frère, et Forciticus lui, ne l'a pas trouvée, de ce qu'il m'a dit. Quelqu'un avait donc sur lui votre dague, et s'en servait pour assassiner vos parents.

Mythos ne lâchait pas des yeux Stalven qui était resté debout, le visage fermé, les sourcils froncés, et les muscles contractés. Etait-il en colère ? Certainement. Etait-il inquiet ? Peut-être. Croyait-il aux propos du mage ? Difficile à dire. on pouvait seulement dire qu'il écoutait attentivement ses hypothèses.

- C'est là qu'en allant les chercher, vous avez retrouvés vos parents assassinés avec la lame de votre frère, mais qui en fait était la votre. La malédiction vous a forcé à voir votre frère comme assassin et après vous connaissez la suite.

Il s'arrêta, et attendit la réaction du prince.

Stalven aurait tout fait pour s'en aller, pour ne pas entendre les propos infondés de ce vieillard impotent ! pourtant, l'aura que dégageait ce dernier le forçait à rester, à l'écouter et surtout à réagir. Comment ne pas réagir face à cet amas d'inepties et de fausses vérités infondées ?

- Vous avez un don pour transformer ce qui apparait comme évident afin de cacher la vérité, ironisa-t-il sur un ton outrageant avant d'ajouter : vous faites tout pour accuser les Ténèbres et donc son Excellence. Bientôt vous allez me dire que ce maléfice n'a put être qu'effectué par notre puissant seigneur !

Bien que ce soit sur le ton de l'ironie, Stalven était convaincu que Mythos en viendrait à accuser le maître des Ténèbres.

- Vous êtes très aimable de vouloir innocenter mon frère mais c'est inutile, nous savons tous qu'il est coupable. Nous ne le voulons plus dans mon Royaume. Je ne veux de lui que ses aveux, et pas un vieillard comme vous pour avancer des hypothèses loufoques sans aucune preuve ! Ajouta-t-il avec amusement.

Mythos soupira, en effet, il n'avait aucune preuve, si seulement il n'avait pas détruit le maléfice... Il se contenta donc ne rester silencieux, avec pour première réaction, un léger sourire lorsque Stalven anticipa son argumentaire, c'est-à-dire que l'Empereur était responsable de cet assassinat. C'était pourtant une évidence ; qui aurait pu créer un maléfice aussi puissant sinon lui ? Mais la conversation s'envenimait et le prince ne se priva plus de faire surgir ses vrais sentiments en insultant Mythos. Ce dernier se leva, sous le regard rouge et amusé de Stalven.

- La colère et les insultes sont les prémices de l'acceptation de la vérité par un sujet. Vous êtes sur la bonne voie messire.

Il n'était plus question pour lui de rester ici. Parmi toutes le confrontations qu'il avait eu, c'était la première où on l'insultait de la sorte, ce qu'il ne pouvait accepter. Mythos prit garde de laisser la dague sur la table, recouverte sous un tissu de lin, et avant de quitter la pièce il ajouta.

- Pourquoi un plan aussi compliqué de la part de son excellence ? Surement pour en arriver là : vous isoler de tous et faire main basse sur le Royaume de la Terre en s'assurant de votre fidélité et surtout de votre crédulité ! Déjà petit vous étiez quelqu'un de très seul monsieur Stalven, votre frère était tout pour vous, et vous étiez tout pour lui ! Mais borné comme vous êtes, vous vous êtes laissé le retirer et aujourd'hui vous êtes plus seul que jamais. Je sais que vous ne me dites pas tout, ce n'est pas une simple vision qui vous a fait totalement basculer du côté des Ténèbres, mais je saurai retrouver toute la vérité. Croyez-moi !

La porte s'ouvrit, il s'engouffra dans le couloir, silencieux, laissant derrière lui le prince de ces lieux avec finalement sa seule compagnie : lui-même. Dehors, à peine eut-il franchi le pas de la porte qu'il se laisse envelopper par un long manteau blanc pour se cacher de la foule, comme à l'aller.

Il était évident que Stalven avait franchi le cap critique de l'impolitesse. Mythos quitta donc la salle sans ménagement, se contentant de quelques remarques que le prince n'écouta absolument pas, pressé de s'en retourner à ses affaires, c'est-à-dire ses entraînements et puis quelques affaires politiques pour lesquelles il ne témoignait d'aucun intérêt. Il allait pour quitter la salle quand il remarqua le tissu de lin blanc sur la table en bois d'ébène. Il le souleva et découvrit avec effroi sa dague. Il n'osa la toucher et son premier réflexe fut de rechercher le seigneur Mythos. Il croisa en allant vers la sortie un garde qu'il interpella :

- Avez-vous le mage blanc ?

- Non votre altesse, j'en suis désolé.

Stalven se remit à courir, jusqu'à la grande porte. La foule y était abondante et il était imposable d'y retrouver le vieil homme, qui avait du comme disparaitre de la civilisation. Le prince rentra donc et il croisa un majordome à qui il fit signe. C'était un majordome d'un certain âge, très dévoué qu'il connaissait depuis sa plus tendre enfance, et donc digne de confiance.

- Que puis-je pour vous votre altesse ? demanda-t-il ?

- Dans la salle des ambassadeur, il y a une dague, faite la disparaître.

- Bien votre altesse.

Et le vieil homme s'exécuta en allant vers la dite salle.

FIN DU SUJET

» Alia, Elu du Bien
» A la recherche de l'Elue du Bien
» Une nouvelle bien interessante...