Le tournoi de Numarus (préparation)

C'était le matin. Eldelwen fut réveillée par un doux rayon de soleil qui traversait la fente des rideaux. Elle ouvrit lentement les yeux, s'étira puis se redressa sur son lit. Son shat Ahol, vint se frotter contre elle. La jeune princesse le caressa en souriant puis elle s'assit au bord du lit, mit ses chaussons et passa sa robe de chambre aux fils d'or. Elle tira les rideaux pour laisser entrer la lumière chaude et douce du soleil matinal. C'était une magnifique journée de printemps. Une servante frappa à la porte et entra, un plateau rempli pour le petit-déjeuner.

- Bonjour votre altesse, j'arrive au bon moment à ce que je vois.

- Bonjour Iréna. Oui tu es parfaitement à l'heure.

La servante sourit et vint poser le plateau sur une petite table ronde en marbre jaune, presque doré. Iréna était heureuse de pouvoir servir le petit-déjeuner à la princesse, elle passait si peu de temps au palais qu'il était rare de pouvoir faire ça. Edelwen s'installa et réalisa tout à coup qu'il y avait un fond sonore assez dérangeant. C'était des bruits de pas et de précipitations. La princesse leva les yeux vers Iréna :

- Que se passe-t-il ?

- Oh c'est que tout le monde est en pleine agitation pour les préparatifs votre altesse.

- Les préparatifs ?

- Les préparatifs pour le départ à Numerus, pour le grand tournoi.

Edelwen cessa de mâcher le morceau de tartine de miel qu'elle venait d'attaquer puis fixa sa servante une minute. Tout à coup elle avala et se leva d'un bond en se précipitant vers la jeune femme, et elle lui prit les deux mains en souriant.

- Mais oui ! Le tournoi ! Oh Iréna ça y est nous y sommes enfin ! Mais il faut que je me prépare vite ! Peux-tu me faire couler un bain ? 

- Bien sûr votre altesse.

Iréna sourit, amusée, mais sans réellement comprendre pourquoi ce tournoi prenait soudainement cette année tant d'importance aux yeux de la jeune princesse. Était-elle amoureuse ? Cette idée plu à la jeune servante qui ne dit rien et se contenta de continuer à sourire puis elle se rendit dans la salle de bain pour faire couler le bain d'Edelwen. La jeune fille avala son petit déjeuner en vitesse puis prit son bain, après quoi, elle choisit sa robe préféré, orange et dorée aux reflets chatoyants. Elle se coiffa, plaça sa tiare sur sa tête et indiqua à ses servantes ce qu'elle souhaitait emmener. En moins d'une heure ses affaires étaient prêtes. La jeune fille mit sa cape assortie à sa robe et se rendit dans las alle où se toruvaient ses parents, tout en faisant flotter ses bagages derrière elle, ce qui embêta quelque peu les servants, majordomes, gardes, soldats, nobles et autres occupants.

- Je suis prête ! Est-ce que nous y allons ? Est-ce que quelqu'un est venu proposer présenter mes couleurs ?

Edelwen écouta son ère et au fure et à mesure qu'il parlait un sourire immense vint illuminer son visage et elle rougit un peu. Mais pour son âge elle répondit à son père d'un air très sérieux :


- J'ai bientôt seize ans !

Puis elle se mit à rire et vint faire un petit bisou à sa mère et à son père. Elle était toute survoltée et lorsqu'on annonça le départ elle en fut encore plus excitée. Une fois qu'on prit en main ses bagages elle se tourna vers le ciel lumineux et soupira d'aise, elle espérait du fond du coeur que Munto plairait à ses parents. Son père l'appela et elle les rejoignit dans la voiture. 

- Me voilà ! Je suis là ! Ah j'ai hâte d'y être !

Mais si le départ fut très excitant pour la princesse, elle déchanta au bout de deux heures. Accoudé au bord de la fenêtre du carrosse, les joues posées sur ses mains, elle observa d'un air las le paysage.

- Qu'est-ce que c'est long... Soupira-t-elle. Ne pouvait-on pas utiliser un portail, en quelques secondes nous aurions été sur place. C'est bon pour les terriens de se rendre quelque part en carrosse pendant une semaine.

Edelwen soupira. Vivement qu'ils se modernisent. Elle n'avait rien contre les balades en voiture et à dos de vouivre mais elle avait hâte d'arriver à Numerus pour retrouver Munto. Dehors, la lumière et la neige indiquait qu'il faisait sans aucun doute extrêmement froid, ce que le roi constata.

- Oui, je suis bien contente d'être au chaud.

Cependant, ils allaient devoir sortir un peu afin de monter sur le dos des vouivres. Quelques heures plus tard, alors que le soir commençait à tomber, la jeune fille sentit la fatigue la gagner, elle s'assoupie quelques temps, puis elle fut secouer doucement par sa mère. La nuit était bien avancée et ils atteignaient enfin le campement des vouivres. La princesse ouvrit de grands yeux. On ouvrit la porte et la princesse descendit, s'appuyant un peu sur la main du portier qui l'aidait ainsi à descendre. La jeune fille frissonna et s'enroula dans sa cape. Il faisait vraiment frais. 

- Est-ce que nous allons partir rapidement ? Ou entrer dans une tente bien chauffée ? Ce n'est pas que je suis pressée mais il fait drôlement froid ici.

Questionna Edelwen. En quelques instants elle était frigorifiée, c'était pour cela qu'elle espérait vite être au chaud. Mais s'ils ne repartaient pas de suite, sans doute allaient-ils pouvoir se rendre au chaud dans l'une des tentes du campement.

Edelwen fut bien heureuse de se retrouver dans la tente, cependant, elle ne dormit pas beaucoup, agitée par l'excitation d'arriver à Numerus et de revoir Munto. Cependant, les nuits suivantes, elle s'endormie sans le moindre problème, fatiguée par le voyage et la chevauchée à dos de vouivre, qu'elle montait avec élégance comme une grande dame. Avant le départ du campement, elle avait troqué sa robe préférée contre une autre bien plus chaude et avait enfilé une cape fourré, marron avec des fils d'or et des gants assortis. 
Après quatre jours de voyage, la princesse découvrit enfin avec émerveillement les remparts de la ville de Numerus. Sa famille fut accueillie par le gouverneur, un homme agréable et bon vivant, mais qui le laissait peu paraître physiquement. Ils montèrent avec lui dans le carrosse qui démarra et au fil de leur avancée, les habitants et les participants au tournois vinrent à la rencontre du carrosse où se trouvaient la famille royale tant attendue. Edelwen tira un peu le rideau et salua en souriant comme une enfant, la foule qui la saluait gaiement en retour. . Elle cherchait des yeux le guerrier venu défendre ses couleurs, mais il y avait tant de monde qu'elle ne le trouva pas, ce qui la déçu un peu.
Enfin le carrosse parvint jusqu'au château On ouvrit la porte et l'on aida les dames à descendre. La princesse de la Foudre n'avait qu'une envie, retirer ses vêtements fourrés et courir dans la ville chercher Munto, mais il y avait l'étiquette. Bien sûr on était peu exigeant avec elle mais elle se devait tout de même de rester à sa place et de faire honneur à son hôte. La jeune fille soupira, elle détestait vraiment être une princesse. On entra donc dans le palais, on traversa les salles et on accompagna la famille royale dans ses appartements. Une fois à l’intérieur de sa chambre, Edelwen du indiquer aux domestiques ou poser chacune de ses valises. Elle rougit un peu, se rendant compte qu'elle avait porté vraiment beaucoup de choses, mais elle n'avait pas pu se décider, il allait lui falloir être très présentable tous les jours. Une fois seule elle prit plusieurs de ses robes et les étala sur son lit, perplexe. Finalement, elle opta pour une robe jaune satinée, au bustier orné de perle de la même couleur et aux bretelles larges et tombantes sur ses épaules. Après quoi, elle rejoignit ses parents, le gouverneur, sa femme et sa fille dans le salon. En voyant la fille du gouverneur, Edelwen fit un immense sourire et vint l'enlacer.

- Madelga ! Cela fait si longtemps !

- Edelwen, je suis vraiment contente de te voir !

Madelga avait le même âge que la princesse et toutes les deux s'étaient toujours bien entendu mais n'avait pas souvent l'occasion de se voir en dehors du tournoi. Edelwen salua également la mère de son amie et attendit la suite. Mais son empressement prit rapidement le dessus.

- Quand allons-nous rencontrer les participants ?

Questionna-t-elle sans paraître pressée, et tout en souriant gracieusement.

Edelwen s'installa avec les autres autour de la table et attaqua le repas à son tour. Elle était un peu déçu de ne pas pouvoir aller en ville le soir même, mais elle avait tellement attendu qu'elle pouvait bien attendre une nuit de plus. Elle prit donc son repas sans se plaindre et bavarda joyeusement avec son amie qui était assise près d'elle. La princesse était heureuse de sortir mais pas très contente de faire toutes ces revues officielles. L'avantage c'est qu'elle n'était que princesse et que, par conséquent, elle n'était pas forcé d'assister à toutes. 

- Pourrons-nous aller nous balader un peu de notre côté Madelga et moi ?

Soudain, en pensant aux revues officielles, elle eut une pensée pour celle qu'elle admirait tant : Alia, la pauvre avait beau être princesse, elle était obligée de faire ce genre de choses officielles. En repensant à son amie, la jeune fille eut un petit pincement au cœur, elle la savait seule au palais de Cristal, aussi cela lui fit demander à son père :

- Père, tu dis qu'il y aura des membres éminents, est-ce que la princesse Alia sera présente ?

Tout à coup, la princesse de la Foudre l'espérait. Elle avait envie de la revoir elle aussi. Et surtout de savoir si tout allait bien de son côté. Elle aurait bien voulut, comme autrefois, s'échapper pour aller la voir, mais désormais cela était devenue compliqué, et puis elle avait promis à son père de ne plus le faire depuis la fin de la guerre.

Edelwen fut bien heureuse de savoir qu'Alia serait présente. Elle espérait qu'elle pourrait un peu la voir, même si elle se doutait qu'elle serait très occupée. Elle se demanda si quelqu'un la représenterait. Après quo son père lui indiqua qu'elle pourrait en effet se balader avec Madelga ce qui la ravit encore plus. En ce qui concernait le fait de représenter le royaume de l'Air, la princesse indiqua :

- Peut-être que son frère viendra, enfin s'il n'y a pas trop de travail au royaume.

Après le repas, elle salua affectueusement ses parents et se rendit dans sa chambre en compagnie de Madelga. Elle avait envie de lui parler et elle ne se sentait pas fatiguée. Elles s'installèrent sur le lit, assise en tailleur après s'être changée en tenue de nuit. La princesse de la Foudre décida d'entamer la conversation :

- Alors ? Qu'est-ce que quelqu'un va te représenter ?

- Oui, mon cousin s'est porté volontaire. Mais je crois plutôt que c'est à toi qu'il faut poser la question, je ne t'ai jamais vu si pressée. Répliqua son amie avec un clin d’œil.

- Eh bien... Oui c'est le cas. Répondit Edelwen en rougissant un peu. C'est un guerrier du Feu, Munto, il a promis qu'il serait là et mes parents m'ont dit qu'il s'était présenté pour me représenter. J'ai hâte de le revoir.

Madelga rit amusée et promis à la princesse de l'aider à le retrouver dans Numerus le lendemain. Elles bavardèrent ainsi jusqu'à tard dans la nuit puis allèrent se coucher. Le lendemain, aux premiers rayons du soleil, Edelwen se leva et enfila sa plus belle robe, releva ses cheveux en demi queue tressée sur les côtés et plaça son diadème sur sa tête, puis elle enfila sa cape assortie à sa robe. Après quoi elle descendit et rejoignit le groupe dans le hall. Son père arriva le dernier. Les parents montèrent sur leurs chevaux et partirent, saluant leurs filles. Edelwen se retourna vers les deux lanciers et l'archer.

- Trois gardes ? C'est ça que mon père appelle "un garde qui vous protégera à distance" ?

- Ne t'inquiète pas, je t'aiderai à être tranquille. Lui souffla Madelga à son oreille.

Les deux jeunes filles décidèrent de partir à pieds. Edelwen avait besoin de marcher un peu après cette semaine de voyage. Les trois gardes les suivaient avec un œil vigilent, ce qui n'était pas simple étant donné la masse de gens qui étaient présents et qui venaient s'agglutiner autour de la princesse et de la fille du gouverneur. Les deux jeunes filles saluaient avec grâce et sympathie tous ceux qui venaient les voir, mais au fond d'elle même, Edelwen n'avait qu'un idée en tête : trouver Munto.

Munto était dans son auberge avec toute son équipe. Lorsque Irita courrait de partout car elle était vraiment excitée car Munto allait y participer au grand tournois. Gass son grand père lui disait de se calmer sinon elle n'allait pas voir le petit spectacle de cette après midi. Munto était seul en bas de l'auberge à parler avec la réception et partait rejoindre toute son équipe.

- les gars, moi je vais me promenait en attendant, qui veut aller avec moi.

- Pourquoi pas. disait Fabulus en souriant.

- Moi aussi, je vous accompagne. Disait Leica.

Les trois guerriers allait se baladait dans la rue d'en face pour aller sur la grande place, des commerçants de partout, des personnes qui jouait de la musique, ainsi Munto remarquait un panneau d'affichage du programme du tournois pendant la semaine. Il s'avança pour voir un peu plus près et regardait. Leica regardait tout autour et ensuite elle posait à son tour sur le programme. Quand à Fabulus, s'appuyait sur l'épaule gauche de Munto et l'épaule droite de celle de Leica.

- Alors comment ça se représente ?

- Il y a les grands souverains de chaque royaume de Télania, même l'empereur.... Disait-elle en déprimant.

Lorsqu'une foule venait vers eux, Fabulus se retourna et remarquait cette foule à vingt mètres.

- C'est quoi tous ce monde ? qu'est ce qu'il y a ?

Edelwen et Madelga avançaient péniblement à travers le monde. Les gardes s'étaient rapprochés car ils sentaient que la situation leur échappait. La princesse de la Foudre soupira.


- Nous n'y arriverons jamais. Quelle misère d'être en sortie officielle. Souffla-t-elle à Madelga.

Finalement, elles parvinrent jusqu'à un stand de bijoux à côté duquel se trouvait un stand d'étoffes. Madelga s'arrêta et commença à observer tous les bijoux puis elle alla tâter les étoffes avec délice. Edelwen la suivait sans vraiment se préoccuper des étalages.

- Regarde cette étoffe, elle est magnifique ! Je pourrais me faire tailler une robe dedans pour le dernier jour du tournoi.

- Oui c'est vrai qu'elle est très belle. Répondit la princesse d'un air distraite.

- Bon d'accord, on continue les recherches avant de faire des achats.

Madelga demanda tout de même au marchand de lui garder quelques mètres de l'étoffe qu'elle avait vu et suivie Edelwen. Cette dernière ne voyait rien avec la foule qui l'entourait. De plus, elle n'était pas très grande et avait l'impression d'être minuscule au milieu de tous ces gens qui étaient pour la majorité plus grand qu'elle. Mais il fallait continuer à faire bonne figure et à être gentille tout en avançant comment elle le pouvait. Elles arrivèrent finalement près des panneaux d'affichage, mais sans remarquer Munto et ses guerriers.

Edelwen s'arrêta et soupira. Elle jeta sa tête et arrière et regarda le ciel. Les nuages, poussés par un léger vent que l'on ne ressentait pas, s’évadait vers l'Est. A cet instant, la princesse se dit qu'elle aimerait bien être un nuage. Là haut, elle serait libre, et il lui serait plus facile de repérer quelqu'un dans la foule vu du ciel. Elle se retourna, les panneaux sur sa droite, laissant Madelga derrière elle. Elle observa l'étalage. Il y avait là des armes absolument splendides, mai ce n'était pas ce qui intéressait la jeune fille à cet instant. Le marchand en revanche, ravie d'avoir une cliente aussi importante, ne pu s'empêcher de venir discuter.

- Votre altesse. Dit-il respectueusement en s'inclinant. Vous cherchez une arme en particulier ?

- Oh ! Pardon ! S’exclama Edelwen comme si on venait de la tirer de ses rêveries. Je ne fais que regarder? A vrai dire, je ne suis pas sûre que ce me soit encore utile. 

- Je comprend, eh bien observez comme il vous plaira, et faites-moi signe si vous avez besoin de quelque chose princesse.

Le marchand ne voulu par l'importuner d'avantage et s'éloigna un peu pour la laisser tranquille. Pendant ce temps, Madelga s'était retrouvé toute seule au milieu de la foule, entourée par les deux lanciers qui étaient complètement paniqués de ne plus voir la princesse. Cependant, l'archer qui avait une attention et un regard perçant, était toujours auprès d'elle. A cet instant, le roi et son cortège passèrent. Ils semblèrent ne pas remarquer les deux jeunes filles. Une partie de la foule les suivie, mais le reste resta groupé autour de Madelga. C'est alors que par un heureux hasard, un sort du vent poussa la foule, dégageant la place. La jeune fille se tourna dans la direction d'où devait sans doute venir le sort, puisque c'était les seuls personnes qui n'avaient pas été bousculée et se dirigea vers l'un d'entre eux qui semblait faire des signes dans leur direction.

- C'est vous qui avez fait ça ?

Madelga fut surprise que ce ne soit pas le jeune homme puis elle remarqua une femme qui semblait du peuple de l'Air. Elle comprit donc que e sort venait d'elle. Elle rit lorsque la jeune femme lui parla et s'approcha des deux guerriers.

- Non vous ne m'avez pas fais mal. Elle s'approcha un peu plus et chuchota. Vous m'avez plutôt arrangé, au moins je suis un peu tranquille, Merci.

Puis elle se recula en leur souriant. Elle croisa le regard de Fabulus et rougit un petit peu puis elle se détourna et vit un jeune homme derrière Edelwen. 
La princesse regardait une dague magnifiquement gravée lorsqu'une voix derrière elle la fit s'immobiliser. Elle sentie la chaleur monter à ses joues qui virèrent au rouge. Ça y est, elle l'avait enfin trouvé. Enfin c'était plutôt lui qui l'avait trouvé. L'avait-il remarqué ? Elle sentie son cœur battre très fort dans sa poitrine. Elle se retourna lentement et fit un grand sourire au guerrier du Feu.

- Bonjour...

Le marchand qui allait répondre n'osa plus parler. Il sentait qu'il allait déranger. Madelga, de son côté, observait les deux lanciers et l'archer qui s'approchaient, méfiant envers l'inconnu qui s'approchait de la princesse. Elle se dit qu'il fallait intervenir au plus vite.

- Oh messieurs s'il vous plaît, j'ai absolument besoin de cette étoffe que j'ai vu toute à l'heure, et du collier et de boucles d'oreilles assorties, celles que j'ai observé dans le miroir toute à l'heure. Oh et il me faudrait un kilos de pomme, bien rouges. J'en ai très envie ! Allez me chercher tout ça. Tout de suite ! 

Ils semblèrent hésiter mais le regard noir que leur lança Madelga les fit rapidement changer d'avis. Ils se dépêchèrent vers les stands où la jeune fille leur avait indiqué ce qu'elle voulait. Elle aurait, bien sûr, pu s'en occuper elle-même, mais elle voulait les éloigner pour permettre à Edelwen d'être un peu tranquille. Mais pour être sûre de ne pas se tromper, elle se tourna vers les deux guerriers et leur demanda.

- C'est bien Munto Falmera là bas ?

Madelga sourit, rassurée de voir qu'elle ne s'était pas trompée. Elle tourna à nouveau son regard vers le fameux Fabulus, il la regardait étrangement, ce qui la fit rougir à nouveau. Sa présence la gênait un peu, mais de façon agréable. C'était étrange. Elle tenta de se ressaisir et se tourna de nouveau vers Munto.

- Je suis ravie que ce soit lui et que nous l'ayons enfin trouvé. 

Elle se tourna vers Fabulus et Leica.

- Ainsi donc vous vous nommez Fabulus ? Je suis ravie de faire votre connaissance, je me nomme Madelga De Nelgus, fille du gouverneur de Numerus. Et vous êtes ?

Elle s'inclina légèrement en se présentant et se tourna vers Leica, toujours en souriant, sur la dernière question.
Pendant ce temps, Edelwen fixait Munto en souriant. Le marchand s'avança, étant de nouveau interpellé par le jeune homme. Il ignorait comment gérer la situation étant donné que le guerrier semblait bien connaître la princesse.

- Euh eh bien, c'est un arc elfique, vous avez l’œil mon seigneur, il vient de la cité d'Elrond, mais il est d'occasion, il a déjà servi durant la guerre, cependant, c'est une arme d'une excellente qualité. Je le vend quarante pièces d'or.

La princesse soupira intérieurement. Dommage qu'elle se soit approché du stand d'armes. Elle laissa donc le marchand parler de sa marchandise et Munto faire son commerce. Dans un sens il avait raison, il fallait se préparer pour le tournoi. Pendant l'échange avec le marchand, elle continua tout de même la discussion.

- Avez-vous fait bon voyage jusqu'à Numerus ? Cela n'a pas été trop long ?

- et j'ai compris pourquoi !

Disait-il en faisant un clin d'oeil.

- Eh bien oui, je suis Fabulus guerrier de l'eau. 

Quand ils avaient su que Madelga était la fille du gouverneur, ils s'inclinaient et Leica répondait à la question de celle-ci :

- Eh bien, je me nomme Leica guerrière de l'air.

Disait-elle avec un grand sourire. Ils se retournait pour regarder les deux tourtereaux en face du marchant d'armes. Pendant ce temps là, Munto sortait de sa bourse, quarante pièces d'or en les posant sur le bac où il faut posait l'argent. Lorsque que le marchant donnait l'arc et ses flèches qui allaient avec, il retourna son regard vers la princesse.

- Très bon voyage et long surtout. J'ai supporté les caprices d'irita, m'enfin bon tous va bien. Et vous princesse Edelwen ?

L'elfe du feu mettait son arc à son dos et son sac de flèches accrocher à sa ceinture. Soudain sans que les gardes du corps et le marchant d'armes ne voyait qu'il attrapait la main de la princesse pour aller dans un endroit tranquille et seule.

Madelga continuait de sourire aux deux guerriers qui se tenaient devant elle. Elle fut un peu gênée qu'ils s'inclinent. Elle avait envie d'être considérée comme n'importe qui, mais lorsqu'elle s'était présentée, elle s'était laissée emporter dans sa présentation habituelle.

- Je suis ravie de vous rencontrer. Allez vous participer au tournoi vous aussi ?

Pendant ce temps, Edelwen était toujours avec Munto. le jeune homme acheta l'arc. Il lui convenait certainement, surtout car il venait de la cité d'Elrond.

- Je vous comprend. Pour moi aussi le voyage a été long. J'habite dans le même royaume mais il m'a tout de même fallu une semaine de voyage. 

tout à coup, Munto attrapa la main d'Edelwen qui rougit jusqu'aux oreilles puis il l'emmena dans un endroit tranquille. La jeune fille le suivit, se demandant où il pouvait bien l'emmener.