Le tournoi de Numarus (préparation)

- Oui volontiers. Mais partons vite avant que les gardes du corps ne reviennent. 

La jeune fille sortie un papier et note quelque chose dessus. Puis elle siffla et un petit lapin arriva. Elle lui donna le papier. C'était un message pour dire aux gardes de l'attendre sur la place et de ne pas rentrer chez son père sans elle, sinon ils risquaient de se faire sermonner, et elle ne voulait pas que cela arrive par sa faute, surtout qu'elle ne risquait rien. Elle laissa le lapin s'en aller et suivit les deux guerriers.

Edelwen se laissait guider par Munto. Mais partout où ils allaient dans la ville, il y avait du monde. C'était l'inconvénient du tournoi. Mais le jeune homme trouva la direction de la forêt et ils s'y rendirent, puis il se rendit compte qu'il tenait toujours la main d'Edelwen qu'il lâcha.

- Ce... Ce n'est rien... Je suis contente de vous revoir. Dit-elle timidement. Et, merci de porter mes couleurs, c'est vraiment très gentil de votre part. C'est la première fois que quelqu'un porte mes couleurs.

Edelwen sourit aux propos du jeune homme concernant le fait qu'il portait ses couleurs.

- Vous savez, je suis peut-être une princesse mais c'est bien la première fois que l'on porte mes couleurs.

la princesse suivit Munto à travers la forêt. Le chemin était assez bien tracé, et malgré les arbres, une lumière dorée et agréable perçait clairement à travers les branches. Un parfum de sève et d'été régnait dans l'air. La jeune fille humait avec délice les parfums sucrés qui s'offraient à eux. Il y avait également plusieurs animaux. Mais ils étaient un peu farouches, car ils connaissaient les télaniens.

- Ah oui ? Quels souvenirs ?

Edelwen écouta le jeune homme parler de son enfance. Elle sourit, cela lui plaisait qu'il lui parle de lui, de sa vie. Elle aurait aimé avoir un cousin ou un frère avec qui passer du bon temps. Mais sa mère était enceinte d'un petit garçon et elle n'avait pas encore accouché.

- Ça ne m'ennuie pas du tout, au contraire. Mais vous savez, vous pourriez la contacter pour lui dire de venir. J'aimerai beaucoup la rencontrer. J'ai entendu dire qu'elle avait rejoins les rebelles partisans du Bien, mais j'étais enfermée dans mon palais à cette époque...

La jeune fille était toujours un peu en colère en repensant à cette période. Elle aurait aimé être présente dans la dernière bataille. Elle avait l'impression d'avoir abandonné ses amis et ses idéaux ainsi. En y repensant, elle perdit son sourire et sa main se crispa de haine.

- Je l'espère. Je n'accorde pas vraiment de confiance en cette paix...

C'est alors que le jeune homme prit la main d'Edelwen. La jeune fille frissonna à ce contact. C'était doux et agréable. Et puis il releva le visage de la princesse. Elle ne put s'empêcher de rougir. Elle se laissa faire. Munto était incroyablement près, elle pouvait sentir son souffle chaud. Edelwen sentit son cœur battre à une vitesse fulgurante. Tout cela était étrange, c'était la première fois qu'elle ressentait ça et la première fois que quelqu'un agissait ainsi avec elle. Elle afficha un sourire timide, le regard plongé dans les yeux de Munto. Ils étaient vraiment beaux, brillants. La princesse sentait qu'elle pourrait passer des heures à les regarder. 

- Je... je suis désolée, vous avez raison nous devons nous réjouir en cette heure.

Elle se laissa passer la main dans ses cheveux. Elle ne savait pas trop comment réagir, alors elle se laissait faire, puisqu'elle appréciait. Mais elle ne pouvait plus avoir aucun doute sur ses sentiments vis à vis de Munto. Seulement, elle était incapable de lui dire.

Edelwen le suivait toujours. Elle trouvait très agréable la petite balade dans la forêt avec Munto, main dans la main. Tout semblait plus beau que d'habitude. Était-ce l'amour ? La princesse ne savait pas et elle s'en fichait. Ils arrivèrent à une prairie emplie de fleurs colorées au parfum exaltant. Le jeune homme ne put s'empêcher de dire qu'il se sentait bien, et c'était également ce que ressentait Edelwen.

- Moi aussi... Cet endroit a quelque chose de... magique.

Elle sourit et soupira d'aise. Puis, alors que Munto sorti sa flûte et se mit à en jouer, la jeune fille vint s'asseoir près de lui et le regarda. Elle entendit les oiseaux et certains animaux se joindre à la mélodie. Elle avait l'impression de voler sur un petit nuage. Ses yeux ne parvenaient plus à se détacher de Munto.

" Je l'aime..."

Hj : Ravi de faire ta connaissance Obelix xD

Lorsque Munto eu terminé son morceau, Edewen eu l'impression de revenir d'un doux voyage dans le pays des rêves. Elle se releva et s'avança vers le jeune homme en souriant.

- C'était magnifique ! S'exclama-t-elle.

Elle sentait encore les émotions magiques que lui avaient procuré la musique, comme lorsqu'on mange un bonbon et qu'on l'a terminé, un petit goût sucré reste encore dans la bouche. Elle porta son regard sur la direction que lui indiquait le jeune homme, là où il avait vu les sangliers. Mais la princesse perdit son sourire et sembla un peu confuse.

- C'est à dire... Je ne cautionne pas vraiment la chasse. Murmura-t-elle.

Edelwen fut ravi d'apprendre que Munto lui rejouerai de la flûte quand elle le désirait. Mais comme elle ne voulait pas assister à la chasse, elle se rendit dans le coin où le jeune homme l'emmenait. 

- Très bien je vous attend, mais ne soyez pas trop long, je dois rentrer avant la tombée de la nuit.

Elle s'installa là où Munto l'avait emmené. Elle s'assit par terre et s'adossa à un arbre. le chant des oiseaux était doux et apaisant. Elle se sentait bien, détendu et joyeuse. Alors que le guerrier s'était éloigné depuis un bon moment, elle avait très envie de courir. Après tout elle n'avait pas réellement put se dégourdir les jambes depuis le début du voyage. Elle se releva donc et se mit à courir dans les herbes de la prairie. Alors qu'elle courait, la jeune fille riait. Elle était heureuse, elle se sentait bien. Elle se jeta dans l'herbe et se mit à rouler dedans, puis elle s'arrêta, allongée sur le dos, elle fixait le ciel en finissant de rire.

Alors qu'Edelwen s'était laissé emporté dans un élan, et qu'elle était maintenant allongée comme une enfant au milieu des herbes, Munto revint vers elle. Elle se redressa d'un coup, gênée. Elle arrangea sa coiffure rapidement. Une herbe était restée accrochée dans es cheveux mais elle ne s'en était pas rendue compte.

- Oh vous... vous êtes de retour.

Elle se releva entièrement et secoua sa robe et sa cape pour en faire tomber les herbes qui s'y étaient accroché et se tint droite. Elle était toujours gênée.

- Alors cous avez fait bonne chasse ? 

Munto montra son sanglier avec fierté mais Edelwen préféra détourner le regard, pensant à ce pauvre animal qui gambadait librement dans la forêt quelques instants plus tôt. Alors le guerrier proposa de la ramener dans ses appartements. Au loin le soleil avait beaucoup baissé et le ciel était rouge orangé. La princesse n'avait pas très envie de rentrer mais elle le devait.

- Je veux bien que vous me raccompagniez.

Elle commença donc à retourner sur le chemin de la forêt. Il y avait quelques personnes, aussi la princesse rabattit-elle la capuche de sa cape sur son visage pour qu'on ne l'identifie pas. Munto marchait à côté d'elle, portant son sanglier empaqueté dans une nappe.

- Est-ce que nous pourrions nous revoir demain ?

Le ciel avait prit une couleur rouge orangée. Les deux jeunes gens franchirent de nouveau les portes de la ville et se rendirent sur la place où ils avaient quitté leurs amis quelques heures plus tôt. Madelga, Leica, Fabulus et les gardes les attendaient déjà. Edelwen ne pu s'empêcher de remarquer un elle ne sait quoi entre son amie et Fabulus. Contrairement au jeune homme, la fille du gouverneur était rassurée de voir enfin arriver les deux .

- Edelwen te voilà, nous allons devoir rentrer. Allons-y.

Elle entama la marche, Fabulus à ses côtés et le petite troupe se mit en marche. Malgré la tombée de la nuit, il y avait beaucoup d'animation dans les rues. Le tournoi était comme un festival et il y avait de nombreuses animations à travers la ville.

- Eh bien nous pourrions nous voir le matin, je crois demain après-midi je dois rester avec mon père et ma mère pour des affaires officielles.

Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent aux portes du palais. L'heure était venu de se séparer.

Deux gardes étaient postés à l'entrée de la porte du palais. Les trois qui surveillaient Edelwen et Madelga gardait un œil méfiant sur Munto. Il avait tout de même enlevé la princesse à leur barbe la moitié de la journée. De plus, ils se demandaient qui pouvait bien être cet inconnu pour qui les yeux de la princesse brillaient. Celle-ci ne fit pas attention à eux.

- D'accord, à demain dans ce cas. Je vous remercie pour cette après-midi. Au revoir.

Elle inclina légèrement la tête et commença à s'éloigner, suivit par Madelga qui avait elle aussi dit au revoir aux trois compagnons, notamment à Fabulus. Une fois à l’intérieur, la fille du gouverneur attrapa le bras d'Edelwen tout en affichant un sourire amusé.

- Il est charmant ce Fabulus tu ne trouves pas ? Suis-je bête, tu t'en fiche toi, tu as ton Munto. Alors racontes-moi, qu'est-ce qui s'est passé ? Vous vous êtes embrassés ?

- Idiote, Munto n'est pas un profiteur, il prend son temps avec moi. Lui répondit Edelwen avec elle aussi, un sourire amusé. 

Elles passèrent devant le salon où le gouverneur et le roi discutaient. Les deux jeunes filles saluèrent leurs pères avant de monter à l'étage. Ils discuteraient de la journée autour du dîner.

- Je vais aller me changer et voir ma mère.

- D'accord, on se voit au dîner.

Les deux amies se séparèrent donc en haut des escaliers. Edelwen prit un bon bain parfumé puis se changea. Après quoi elle se rendit dans la chambre de sa mère. Celle-ci était allongée sur son lit, sa santé fragile la forçait à se reposer assez souvent et le voyage ainsi que la journée avaient du beaucoup la fatiguer. La princesse frappa à la porte et entra, puis elle vint s'allonger à côté de sa mère.

- Tu as passé un bonne journée maman ?

- Oui très bonne, et toi ma chérie ?

- Oui. Ne le dis pas à Papa, mais j'ai passé l'après-midi avec Munto, il m'a joué un morceau de sa flûte, c'était magnifique. 

La reine regarda sa fille avec un sourire tendre sur le visage. Elle commença à caresser son visage et ses cheveux. C'était une mère très aimante et très attentionnée, elle s'occupait de sa fille avec beaucoup de douceur. Edelwen s'en voulait d'être partie du palais en cachette si souvent, mais la mauvaise santé de sa mère et la neutralité de son père dans la guerre étaient des choses qu'elle voulait fuir. Mais désormais elle se sentait beaucoup mieux au sein de sa famille. Alors que les deux femmes discutaient de leur journée, la reine grimaça de douleur, inquiétant sa fille.

- Ce n'est rien je...

La douleur recommença à nouveau. Edelwen vit le visage et les mains de s amère se crisper. Celle-ci posa l'une d'elle sur le bras de sa fille, elle respirait fort.

- Maman ! Qu'est-ce qui t'arrives ?

- Edelwen, ma chérie, va vite cherche ton père, je crois que je suis en train d’accoucher. Mais ne t'inquiète pas, tout va bien se passer.

La princesse appela des servante et une fois sa mère entourée, elle quitta la chambre et courant, dévala les escaliers et déboula dans le salon où les deux hommes étaient en train de discuter. Elel ne rpit pas le temps de reprendre son souffle :

- Papa ! Vite ! Maman est en train d'accoucher !

A peine Edelwen entra-t-elle dans le salon et annonça-t-elle la nouvelle que le gouverneur agit avec rapidité, appelant l'aide nécessaire. Elle repartie en toute hâte vers sa mère, suivit de son père. Si le roi était excité, la princesse était totalement paniqué. Car pour l’instant, elle e voyait pas qu'elle allait être grande sœur et qu'un nouveau membre de la famille allait apparaître, non, elle à cet instant précis, voyait simplement sa mère, déjà si faible, souffrir. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la chambre, il y avait déjà là plusieurs infirmières et un druide. Ceci rassura un peu Edelwen. Son père s'approcha, mais elle se tint à distance. Il y avait beaucoup d'agitation dans la pièce et la jeune fille avait bien comprit que si elle approchait elle risquait de déranger les infirmière. Elle se tint donc près de la porte, anxieuse, se mordant la phalange de son index droit et tenant son coude avec sa main gauche, toute contractée. Par la porte entrouverte, le visage de Madelga apparut. Elle avait eu vent de la nouvelle. Elle n'entra pas dans la pièce, car elle estimait que ce moment n'appartenait qu'à la famille royale, mais elle était simplement venue soutenir son amie.

- Ne t'inquiète pas Edelwen, tout va bien se passer. Ce sont les meilleures infirmières et le meilleur druide de la ville. 

La jeune fille lui sourit en posant une main compatissante sur son épaule. Cependant Edelwen ne sembla se détendre que très légèrement. Ce n'est que lorsqu'elle entendit le cri du nouveau né qu'elle réalisa tout à coup qu'elle était grande sœur. Alors Madelga, sans un mot et en souriant, s'éloigna de la chambre de la reine afin de laisser ce moment de bonheur privilégié à la famille royale. La princesse entendit ses parents discuter sur le prénom du bébé, la reine le choisi et il sembla convenir au roi. La femme du souverain avait l'air certes exténuée, mais heureuse, et son époux était tout excité et heureux, lui aussi. Edelwen n'osa toujours pas avancer, les infirmière quittèrent la pièce, seul le druide et une seule d'entre elle resta pour veiller à la santé de la reine. Elgonor vint alors vers sa fille et l'embrassa, l'invitant à s'approcher. La jeune fille se dirigea donc avec lenteur vers le lit où sa mère tenait dans ses bras le nourrisson. Enfin elle se détendit en voyant que les deux allaient bien. Elle sourit et ne out contenir quelques larmes qui roulèrent le long de ses joues. Avançant sa main, elle caressa doucement la tête du petit prince.

- Il est si petit. Mais il est tellement adorable ! 

On pouvait lire beaucoup de bonheur sur son visage mais aussi sur tous ceux de la famille. A cet instant précis, en regardant cette petite crevette si délicate et si fragile, Edelwen su que désormais, elle protégerait cette enfant, qu'elle serait toujours là pour lui. Elle venait tout juste de le rencontrer mais elle l'aimait déjà d'un amour puissant. Elle voulait être la meilleure grande sœur qu'il puisse avoir. Si elle avait hérité du caractère combatif de son père, il était évident, au cri que Godric avait poussé, qu'il avait hérité de la douceur et de la délicatesse de leur mère. Etant né second, il ne serait jamais roi, et au fond, Edelwen se dit qu'il avait de la chance, ais qu'au moins il n'aurait pas beaucoup de responsabilités et qu'il serait libre. Et c'était tut ce qu'elle souhaitait, que son petit frère soit libre et heureux. Elle serait sans doute une grande sœur poule et gâteau. La jeune fille enlaça ses parents et continua de fixer l'enfant avec toute la tendresse du monde. Bientôt, des festivités seraient données en l'honneur de la naissance du prince. Le tournoi de Numarus promettait d'être, cette année, une fête grandiose, fantastique et unique.