A la recherche d'Alia (partie Shana/Amon)

Amon marchait d'un pas pressant. C'était bientôt l'heure du discours de l'Empereur et il devait absolument se préparer. Il était en train de réfléchir à la tenue qu'il allait mettre. Ses pas le firent passer devant les appartements des membres du Bien. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, son odorat très fin de loup-garou sentit une odeur qui le fit s'arrêter net. Une odeur douce et familière qui provoqua chez lui angoisse et joie à la fois.

- Non... Ce ne serait pas...

Il se mit à renifler avec plus de précision l'odeur en question. Le jeune homme était sûr de ce qu'il sentait. Il se mit à avancer en reniflant l'odeur, comme un chien suivant une piste lorsque ses pas le conduisirent devant la porte du prince de l'Air.

- Non ce n'est pas possible.

Amon était perplexe. Il s'arrêta devant la porte. Pourquoi cette odeur le menait-elle ici ? Il frappa à la porte, mais personne ne vint lui ouvrir. Le prince était absent. Cela rassura un peu le jeune homme. Il craignait un peu le fils de sa reine, et il savait que ce dernier était un peu en colère contre lui. Le loup-garou tenta alors d'ouvrir la porte mais elle était verrouillée. Il tenta alors de crocheter la serrure mais la porte était fermée par un sort de verrouillage. 
Le jeune homme s'arrêta d'essayer d'entrer. Il resta immobile devant la porte. Pourquoi essayait-il d'entrer au bout du compte ? S'il y parvenait et qu'il découvrait la personne à qui appartenait cette odeur, il se trouverait dans une situation délicate. Il devrait dénoncer sa présence dans le palais ou se taire et trahir sa reine. Il ne bougea plus, fixant la porte...

Amon réfléchit. Il se dit soudain que la personne qu'il sentait avait le droit d'être là finalement. N'était-ce pas ce que l'Empereur avait dit ? Que tout le monde devaient s'unir et que ceux qui avaient été traqués par l'Inquisition étaient libres désormais ? Elle devait juste ne pas être au royaume du Feu. Alors il se transforma et frappa plusieurs coups violents contre la porte jusqu'à parvenir à l'ouvrir. Une fois à l’intérieur, il referma la porte qui était restée intacte et il se transforma de nouveau en humain. Il traversa un couloir et ouvrit une nouvelle porte, il arriva jusqu'à un salon. C'est dans cette pièce que l'odeur était la plus forte. Mais il ne vit personne.

- Je sais que tu es là Shana.

Dit-il doucement. Il sentit son cœur se serrer. il avait l'impression qu'on le transperçait de milliers de petites aiguilles. Il avait trahie la jeune fille, il se demandait pourquoi il était venu ici. Après tout, elle n'avait sans doute plus envie de le voir. Il en méritait pas d'être devant elle. Elle n'était pas encore sortie de sa cachette, et il se tourna vers la porte.

- Pardon, je crois que je n'aurai pas du venir... Je ferai mieux de m'en aller.

Alors qu'il allait partir, Shana sortie de sa cachette et se saisit de sa cape. Le jeune homme tourna la tête vers elle et vit ses yeux brillant de larmes. Il baissa la tête et fixa le sol, restant immobile. Finalement, la guerrière du Feu ne semblait pas lui en vouloir, au contraire. A cet instant, le jeune homme se dit qu'il aurait du rester avec son père, qu'il n'aurait pas du se mêler des affaires politiques et de Télania. Il serait libre. 

- Pardonne-moi Shana... Je ne voulais pas te faire souffrir... Mais mon devoir... enfin...

Le jeune homme se tut. Il se sentait coupable de la souffrance de la jeune fille. Il se sentait aussi perdu de nouveau entre son devoir et son cœur.

Amon la fixait dans les yeux. Elle avait des yeux vraiment magnifique. Il se sentit un peu gêné à son tour. Il leva sa main et caressa le visage de la guerrière du bout de ses doigts. Elle était vraiment gentille, prête à l'attendre toute sa vie, il avait vraiment de la chance d'être aimé autant.

- C'est plus compliqué que ça Shana. J'aime la reine comme si elle était ma mère. Ce n'est pas vraiment une hésitation entre mon devoir et mon cœur mais entre deux parties de mon cœur.

Le jeune homme ferma les yeux un instant et soupira puis il les rouvrit en fixant la guerrière du Feu. Il se rappela soudain qu'ils se trouvaient dans les appartements du prince Roy et il ne put s'empêcher de demander :

- Mais au fait, qu'est-ce que tu fais dans les appartements du prince de l'Air ?

- Ah tu recherches ton cousin ? Il a été libéré c'est sûr, mais il est sur la liste des bannis du royaume du Feu, tout comme toi. Essais de le contacter. Il ne se trouve certainement pas ici. Même si pour l'instant nous prenons soin des rebelles qu'ils soient pauvres ou riches, tous les autres télaniens n'étant pas riches n'ont pas accès au palais. D'ailleurs tu ne devrais pas être ici toi non plus.

Il la prit par les épaules. Il ressentit un puissant désir de la protéger mais pour l'instant elle n'en avait pas besoin. Le jeune homme l'observa un instant. Une fois de plus, la jeune guerrière avait bravé tous les interdits pour retrouver une personne qu'elle aimait.

- Tu devrais t'en aller Shana. Tu peux rester dans la ville, mais pas dans le palais. Quant à moi je vais devoir me rendre au discours de l'Empereur. Mais nous...

Il hésita un instant. Il ne savait pas s'il pouvait vraiment lui dire ce qu'il voulait dire. Ses yeux croisèrent de nouveau ceux de celle qu'il aimait et il se décida.

- Nous nous verrons plus tard, dès que le discours sera fini. Rends-toi à l'auberge du dragon rouge. Et tiens, prend cet argent.

Le loup-garou lui donna une bourse plein de pièce d'or. il voulait qu'elle ne manque de rien. Il posa sa main sur sa joue et lui sourit, puis il lui déposa un doux baiser sur son front. Il ne comprenait qu'à moitié ce qu'il était en train de faire, car ce n'était pas vraiment dans ses habitudes d'être aussi bienveillant, hormis envers la reine du feu.

- Oh, je voulais savoir, mon père va bien  ?

Je lui lançais un sourire quand il parlait de Lubin, de son père adoptif.

- Oui, il va bien, mais je l'ai sentis inquiet pour moi quand je suis partie de là bas. Il s'inquiète aussi pour toi, Amon, je pense que tu dois lui écrire.

J'avais pas fait attention quand il m'avait donner des pièces d'or, lorsque je m'en apercevais, mon teint devint rougeâtre, j'étais gênée mais je devais lui remercier pour ce qu'il me faisait pour moi.

- Merci... Mais que vais-je dire à Roy ? je dois lui prévenir que dois partir.

Après mes paroles je faisais apparaître un bout de papier et une plume à l'encre de chine. Je devais lui écrire.
"Cher prince Roy, J'ai su que les prisonniers étaientt bien libres et aussi Munto par quelqu'un que j'aime tant. Je dois partir, je vais resté dans la ville du pays. J'espere que ça va bien se passer, et pour Alia, je voulais la voir pour lui dire bonjour et parler un peu. Je vous remercie infiniment de m'avoir aider. à bientôt prince Roy.
Shana Falmera." Je posais le petit mot sur la table basse du salon et je me retournais vers Amon. 

- je t'accompagne jusqu'à l'endroit où nous devons nous séparés. L'auberge du Dragon rouge, je ne l'ai jamais vu quand je suis arrivée ici. As-tu un plan ?

Amon fut rassuré de savoir que son père allait bien. Il sourit à cette bonne nouvelle. Puis la jeune fille lui indiqua qu'il devrait lui écrire.

- Oui, ne t'en fais pas je vais le faire. Tu devrais le faire toi aussi s'il s'inquiète. mais ça ne m'étonne pas. C'est un homme sage et calme, mais nous le tourmentons le pauvre.

Puis il observa sa tendre aimée écrire un message à Roy. Amon pensait que le prince de l'Air ne serait pas inquiet s'il trouvait le message de Shana. Il serait rassuré de savoir qu'elle avait réussi à avoir des nouvelles de son cousin.

- Ne mentionne pas mon nom dans ton message. je crois que le prince de l'Air ne m’apprécie guère...

La jeune fille déposa le message sur la table basse sous le regard amoureux du loup-garou. Puis elle lui indiqua qu'elle aimerait qu'ils partent ensemble, Amon fut un peu gêné.

- Ma tendre Shana, j'aimerai bien mais... ce n'est pas une bonne idée qu'on nous voit ensemble pour l'instant. Mais tiens, prend ce plan.

Le jeune homme fit apparaître un parchemin. Il le déroula, faisant apparaître une carte. Il se saisit d'une plume et traça le chemin jusqu'à l'auberge qu'il entoura.

- Tu ne devrais pas te perdre normalement. Si jamais ça arrivait,  tu peux demander ton chemin, je pense que quelqu'un pourra t'indiquer le chemin. Mais je suis sûr que tu ne vas pas te perdre.

Amon lui sourit tendrement et posa sa main sur sa tête. Puis il lui caressa à nouveau le visage.

- Je t'aime. Lui dit-il tendrement en souriant. Fais attention à toi et arrête de prendre de risques inutiles.

- Merci, je pense pas me perdre et je te promet que j’arrêterai de prendre des risques. C'est dommage de ne pas pouvoir de raccompagner... 


Je soulevais mes pieds en demi-pointe pour pouvoir l'embrasser sur sa joue. Eh oui j'étais si petite que ça, Amon était plus grand que moi. Après l'avoir embrasser je lui répondit :

- Moi aussi je t'aime Amon. 

Je regardais Amon de s’éloigner de la porte de chambre prêt pour partir au discours de Dakrhell.

Le jeune homme se dirigea vers la porte et avant de disparaître par elle, il se retourna et fit un dernier sourire tendre à sa bien aimée puis il sortit. 
Après être de nouveau dans les couloirs, il se dirigea vers sa chambre. Le jeune homme n'avait plus le temps de réfléchir sur sa tenue. Il prit l'une de ses tenues les plus importantes. Le loup garou se changea rapidement, se donna un petit coup de peigne rapide, puis il se rendit à la tribune en vitesse où devait déjà être sa reine.

Edelwen était sortie de la chambre de son père et marchait dans les palais du jardin. Elle finit par sortir de l'enceinte du palais, du côté où la verdure était imposante. Tout à coup elle se rendit compte qu'elle était arrivé hors du palais et s'arrêta. La jeune fille n'avait pas prévu de sortir de l'enceinte du palais, mais ce 'était pas grave. Elle vit quelque chose d'étrange dans les fourrés, une tâche orange qui se détachait très clairement de la verdure verte et marron. Curieuse, elle s'approcha et aperçu une personne dont le visage lui fit penser légèrement à Munto.

- Euh... Bonjour.

Dit-elle surprise. Elle resta figée. Elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un ici et surtout quelqu'un qui avait un air de Munto. Mais Edelwen n'était pas du tout agressive. C'était une adolescente de quinze ans qui était douce et pouvait paraître frêle.

- Qui êtes vous ?

Au nom de la guerrière, Edelwen s'avança préciptemment vers elle, elle semblait toute agitée.

- Falmera ? Vous connaissez Munto ? Il vient du royaume du Feu lui aussi !

La princesse de la Foudre était vraiment agitée. Elle espérait que la jeune fille en face d'elle pourrait l'aider à retrouver le jeune homme. Elle la regardait dans les yeux. Elle se rendit alors compte qu'elle ne lui avait pas répondu.

- Oh pardon... Je ne vous ai pas répondu... Je cherche Munto justement. 

Edelwen se mit à sourire en apprenant que Shana était la cousine de Munto. Elle ne put s'empêcher de la prendre par les mains. Elle se sentait tout à coup proche d'elle, liées par cette personne qu'elles recherchaient toutes les deux et à qui elles tenaient.

-Votre cousin ? Ca alors, je suis vraiment très heureuse de vous rencontrer !

La jeune guerrière du Feu lui demanda ensuite si elle avait une idée des raisons de l'arrestation du jeune homme et également si elle le connaissait.

- Je l'ai rencontré par hasards, votre cousin m'a aidé avec un de ses amis, Fabulus je crois. Alors que nous étions sur le chemin pour retourner chez moi, l'Inquisition nous est tombée dessus. Ils nous ont arrêtés et nous ont emmené auprès du'une femme vraiment désagréable. ils ont emmené Munto je ne sais pas où, et moi ils m'ont ramené à mon père qui s'est, à mon grand regret, soumis à Darkhell.

La princesse de la Foudre avait un peu honte de ce que son père avait fait. Mais elle continua.

- Depuis je ne l'ai pas revu et je le cherche, mais s'il a été libéré peut-être pouvez-vous le contacter est-ce que je peux vous accompagner ?

Edelwen fut très heureuse de pouvoir accompagner la jeune fille du Feu. Elle souriait tout en observant attentivement ce que faisait Shana.

- Merci beaucoup, j'espère que je pourrai vous être utile.

Elle se rappela qu'elle avait promis à son père qu'elle resterait dans le palais, mais elle considéra qu'elle ne s'éloignait pas trop. Après tout elle était dans la ville, c'était juste à côté. Mais elle savait qu'en tant que princesse, se déplacer sans escorte dans une ville était dangereux. Elle prit donc soin de retirer son diadème et de le ranger dan sa sacoche, puis elle transforma sa robe riche en tunique élégante et plus discrète. La guerrière du feu lui demanda alors son nom :

- Oh, pardonnez moi, je m'appelle Edelwen. Si vous n'arrivez pas à le joindre d'ici, peut-être le pourrez vous de la ville.

Soudain derrière la princesse de la Foudre, un chat apparut. C'était Anahol, le chat d'Edelwen. Il s'approcha du dragon et se mit à le renifler, puis il revint vers sa maîtresse et grimaça.

- On va pas monter la dessus hein ?

- Mais si. Shana, je vous présente mon chat, Anahol. Il n'aime pas trop voler, mais il va devoir s'y faire. C'est vrai que je n'ai rien emmené, mais si nous restons en ville ce n'est pas grave.

La princesse sourit et s'approcha à son tour du dragon. il avait l'air gentil et fort. Elle lui caressa la tête. Elle aimait beaucoup les animaux, tous les animaux.

- Il est vraiment beau votre dragon. On y va quand vous voulez.

Dit-elle en se retournant et en souriant.