Le retour du roi

En vérité, bien qu'il se soit montré bien piètre diplomate et d'une indécence exquise, Atlant ne s'attendait pas à ce que sa fille éclate de la sorte. Désormais la rupture était consommait aussi bien d'un côté que de l'autre. Le roi assis, sa fille debout, chacun d'eux dégageait une telle colère que plus rien ne pouvait éteindre cet incendie, pourtant à plusieurs centaines de mètres sous les eaux. Kali sembla décidément résolue à prendre la défense d'Eros, bien qu'elle s'en garde elle était claire dans ses propos : Roy et Alia étaient bien mieux que son père est elle. De fait, cette simple remarque vint transpercer le coeur du souverain, qui avait toujours fait de son mieux pour élever et aimer sa fille. Or, par ses mots, elle venait, dans son élan et son geste belliciste, de lui montrer qu'elle ne lui en était pas même du. Lorsque la princesse parti pour se lever, qu'elle lui fit dos, son père se leva et de sa voix la plus imposante qu'il avait eu autrefois, il clama ses funestes paroles :

- Va t'en Kali, je ne veux plus te voir.

Et avant même qu'elle ne puisse claquer la porte, il ajouta :

- Ma nation ne veut pas d'une fille belliciste comme toi.

Et ce fut tout. Le roi se rassit, et sans rien dire, il passa une main sur son front plissé, l'air contrarié mais surtout, très en colère. Puis, avant que Milo ne vienne ajouter quelque chose, il lui dit :

- Je veux être seul. Laisse moi.

Etait-ce à cause de la colère ? Surement... Pourtant, Atlant après avoir renié de la sorte son enfant, le fruit de sa chair, il ne regretta rien, presqu'en fut-il apaisé. Peut-être qu'elle avait raison, mais pouvait-on rester dans une méfiance indéfinie ? Etait-ce parce que son camp avait perdu ? Après tout, on ne peut pas indéfiniment en vouloir au vainqueur. Il fallait se plier à cette loi et se réjouir du fairplay de ces derniers qui n'avaient pas anéantis tous ses ennemis comme peut-être l'aurait fait le Bien pour les partisans du Mal. Après tout, et c'est ce qui incitait Atlant à avoir confiance en l'Empereur, Les Ténèbres n'étaient-ils pas meilleur que le Bien ? Après tout, ils n'avaient plus jugé et puni personne en faisant table du passé. Est-ce que, imaginons, les dignitaires du Bien auraient laissé en paix les Grand Inquisiteurs s'ils avaient remportés cette guerre ? Est-ce que Darkhell aurait été laissé en liberté et sauf comme il le fait pour Alia ? Surement pas. Le seigneur des Ténèbres n'étaient motivés que par un but, récupérer ce qui lui avait été pris. Mais ça, sa fille ne voulait le reconnaître.

J'entendi clairement les paroles de mon père mais elles ne me touchèrent pas. Si j'avais développé de l'affection pour ce vieil homme qui avait tant souffert durant la guerre, je n'étais jamais vraiment parvenue à lui redonner le titre de père. Car pour moi, mes vrais parents étaient ceux qui m'avaient élevé durant toute leur vie, et ils étaient morts désormais. Je ne parvenais pas à décolérer, et les paroles du roi, si elle ne m'avait pas touché au point de me faire de la peine, m'avait encore plus énervée. Je marchais furieusement dans les couloirs et tapant des talons, faisant s'écarter les courtisans affolés sur mon passage.

- Il ne veut plus de moi ? Très bien, dans ce cas plus rien ne me retient ici !

Tout ce que je souhaitais, c'était aider les gens dans le besoin, si je ne pouvais pas le faire au royaume de l'Eau, j'irai le faire au royaume de l'Air. Là bas au moins je serai avec des gens qui me comprennent et il y avait beaucoup d'aide à apporter. Je rentrai dans ma chambre et sans adresser le moindre mot aux servantes présentes, j'attrapai une valise et mettais quelques affaires dedans.

- Votre altesse, vous repartez déjà ? Osa me demander l'une d'entre elle.

- Oui, chez des amis. Ce n'est plus la peine de vous occuper de cette chambre. Je vous remercie pour tout. Au revoir.

Je leur fit malgré tout un sourire pour les rassurer car elles avaient l'air inquiètes. Elles devaient se douter qu'il y avait quelque chose d'anormal. Je refermai ma valise, je remis Pan sur mon épaule et je sorti de ma chambre, refusant l'aide des serviteurs qui voulaient m'aider à porter ma petite valise. Je continuai mon chemin jusqu'à la sortie du palais. J'employai un sortilège de transformation de l'apparence pour monter dans une navette aquatique qui se rendait sur la terre ferme. Le voyage ne fut pas très long. Une fois que je fus arrivée, je louai un cheval pour m'avancer au plus près de la cascade, je n'avais pas l'intention de m'arrêter ni de faire demi tour. Cependant le visage prévoyait d'être long et il me faudrait faire des pauses pour dormir et manger, et pour permettre à ma monture de se reposer.

Tout s'était passé si vite que Milo n'avait pas eu le temps de réagir. Il voulut apaiser Kali, mais elle entra dans une colère noire. Le regard qu'elle lança au jeune homme lui fit comprendre qu'elle se sentait trahie par lui. Et l'air compatissant qu'il lui faisait n'y changeait rien. Puis elle frappa violemment la table, faisant sursauter tout ce qui se trouvait dessus. Milo comprit que les paroles du roi ne lui avait pas plus et qu'elle considérait ses paroles comme une insultes envers ses amis. Il était évident qu'elle ne défendait pas Eros avec qui sa propre meilleure amie avait mit un certain à se rabibocher, mais Roy qui était son ami et auquel Alia tenait énormément.

- Kali, enfin...

Sa voix fut couverte par celle du roi. En quelques instants il avait déployer une vivacité étonnante vis à vis de sa santé. Sa colère l'avait emporté sur sa faiblesse et sa voix résonna à travers le palais comme le tonnerre. Et c'est avec impuissance que le jeune De Losley assista au déchirement du roi de sa fille. Celle-ci quitta la salle avec colère sur les paroles de reniement de son père. Le mur trembla sur le claquement de porte, et le jeune homme la fixa avec peine. Alors le roi lui demanda de le laisser à son tour. Milo ne voulait pas qu'ils restent fâchés, mais il comprit que ce n'était pas le moment de parler au roi. Aussi se contenta-t-il de s'incliner avec respect.

- Bien, votre majesté.

Puis après sa révérence, il quitta la salle, lançant un dernier regard attristé vers le roi fulminant de colère. Cependant, il s'inquiétait de la réaction de Kali et après avoir fermé la porte, il commença à courir vers la chambre de son amie d'enfance, lorsqu'il y entra, les servantes étaient affolées, l'une d'elle pleurait.

- Pardonnez-moi mais où est la princesse ?

- Oh seigneur Milo ! Je crois qu'elle est partie, elle a dit qu'elle allait voir des amis mais elle ne va pas revenir n'est-ce pas ?

Milo réalisa avec angoisse ce qui était en train d'arriver. Il posa une main compatissante sur l'épaule de la servante qui lui parlait et lorsqu'elle eu terminée, il reparti vers l'entrée du palais. Les gardes l'informèrent qu'ils avaient bien vu la princesse sortir, une valise à la main, une cape sur ses épaules. Mais une fois dehors, personne ne semblait avoir vu la princesse. Où avait-elle bien pu aller. Le jeune homme réfléchit aux paroles de la servante et soudain, il comprit. Kali était partie au royaume de l'Air, il devait la ramener, mais pouvait-il s'absenter à cet instant ? Après un bref moment de réflexion, il choisit d'attendre que la colère du roi soit passée, tout comme celle de Kali. Il s'assurerait simplement auprès de Roy que la jeune fille soit bien arrivée. Il rentra dans le palais et se rendit dans son bureau. Il s'y enferma à double tour et s'assit sur sa chaise, puis il commença à observer les papiers officiels, cependant son esprit était ailleurs, il recommençait son était de stress...

FIN DU TOPIC

(à moins que tu en veuilles ajouter quelque chose Atlant ? )

» De retour !
» Le retour de Roy
» De retour au palais du mal
» Retour de la princesse Kali