De retour au palais (pv:Flamméria)

Amon regarda l'esprit et l'ange s'éloigner. Il sourit, c'était agréable de savoir qu'il y avait des gens prêt à vous aider, qu'ils soient anges gardiens ou simple mortel. Lorsqu'ils disparurent, le jeune homme se retourna et commença à gravir les marche du palais. Il se rendit compte que sa tenue était lamentable, car il ne s'était pas changé depuis son combat et sa poursuite avec les guêpes géantes. Amon fila rapidement vers ses appartements où il se changea à une vitesse fulgurante et reparti vite vers la salle du trône. Il s'arrêta devant les immenses portes ornées d'or et de rubis et fit en sorte d'avoir une tenue correct. Les portes s'ouvrirent. La salle était pleine de monde. Lotso, l'un des valets de la reine s'approcha et s'inclina.

- Seigneur Amon, c'est un plaisir de vous revoir parmi nous. Permettez-moi de vous accompagner auprès de sa majesté.

- Merci Lotso, je te suis.

Le valet s'inclina de nouveau et partit en direction de la reine, suivit du jeune inquisiteur. Enfin ils arrivèrent jusqu'à elle, et le valet annonça l'arrivée du jeune homme. Amon sourit en voyant Flamméria sourit. Elle était resplendissante comme toujours, et sous son air sévère et autoritaire, le garçon devinait une douceur et une tendresse cachée.

La Reine aperçu Amon aller vers elle et à son annonce elle se hâta de le rejoindre. Ses bras entourèrent le jeune homme et ses lèvres baissèrent son front.

-Amon ! Qu'Efreet me garde je te pensais disparu ! Ton rôle de Grand Inquisiteur m'a fait pensé que l'on voulait te tuer. Tant que les Rebelles ne seront pas éradiqués tu ne seras éloigné d'un risque. Beaucoup m'on dit que tu avais quitté cette terre et que ton corps reposait quelque part sous terre. Dans leurs yeux je voyais une ambition certaine qui en témoignait l'envie de prendre ta place. Le jour je paraissais de marbre la nuit mes larmes ne cessaient de couler pour toi.

Pendant le récit de ses péripéties la reine emmenait Amon dans une salle plus à l'écart, son boudoir où seul les intimes de sa majesté pouvait entrer.

-Fort heureusement il y avait eu ce jeune homme blond sans cesse le visage caché dont les pouvoirs surpassaient les miens qui me donnait de tes nouvelles grâce à un étrange engin. Le connaissais tu ?

Amon écouta les paroles de la reine, fronçant les sourcils en apprenant les mensonges qu'on avait dit à Flamméria et la souffrance qu'elle avait ressentit au fond d'elle. Lorsqu'elle parla du jeune homme blond, le jeune homme sourit.

- Je ne le connais pas vraiment, mais il est venu m'aider. C'est un ange, je ne sais pas qui il est ni d'où il vient, mais c'est quelqu'un de puissant. Grâce à lui,j'ai rencontrer Efreet en personne ! Ils m'ont raccompagné ici, au palais.

Le jeune homme ferma les yeux un instant et les rouvrit, l'air grave. Il se tourna vers la reine du Feu.

- Votre majesté, je dois vous dire deux choses d'une grande importance. Et j'ai peur... Que l'une d'elle ne vous déplaise...

La reine faillit tomber dénue devant l'aventure que lui narrait Amon de sa rencontre avec Efreet.

-Je l'avais enti puissant mais à ce point. je comprends pourquoi il voulait aller au Royaume de l'Eau.

Le sujet de conversation venait de prendre fin et Amon enchérissait sur un nouveau.

-Et bien je t'écoute, commence par celui qui te semblera le plus sage.

Amon réfléchit un instant par le sujet sur lequel il devait commencer. Il choisit de parler en premier lieu du cas de la forêt.

- Très bien, je vais commencer par le sujet qui ne vous déplaira pas, car il me semble moins difficile à aborder et peut-être plus rapide à traiter. Comme vous le savez, l'Empereur Darkhell à envoyer tous ses soldats ratisser Télania à la recherche des rebelles. Par cette action, j'ai faillit me retrouver désintégrer comme un criminel, mais c'était une erreur et ce n'est pas le sujet. Les orcs ratissent la forêt de Syanel, faisant fuir les animaux et les créatures qui y vivent en paix. J'ai grandit dans cette forêt, je ressent la nature comme si elle faisait partie de moi. Or, j'ai peur que les orcs de l'Empereur ne détruisent la forêt et l'équilibre qui y règne. Pensez-vous que nous pouvions en parler à l'Empereur ?

Il regardait Flaméria les yeux dans les yeux, mais sans colère, juste avec gravité et une légère inquiétude dans son regard.

HJ : c'est la Grande Forêt. la forêt Syannel c'est celle du Royaume de la Terre

Le regard de la reine du Feu avait gardé sa grâce et seul ses lèvres pinçaient pouvait montrer son anxiété.

-J'ai eut ouïe de cette opération mais Son Excellence tient à la Grande Forêt de Télania ; il y a passait toute une partie de sa vie. Jamais il n'a autorisé l'éradication de la Forêt. Il a seulement voulu que la forêt soit sous son contrôle afin qu'il puisse y dénicher des Rebelles. Je ne crois pas que ses troupes soient en train d'incendier le joyaux de notre planète. Toutefois, si tu dis vrai, je vais prévenir son Excellence. Il faut savoir que la capitale Elfique se trouve en ce lieu et détruire leur lieu de vie serait d'une gravité sans précédents.

Flameria alla vers la cheminée et passa une main dessus. Les flammes grandirent à son passage, dessinant le visage de l'Empereur, le temps que la Reine retire sa main

-Son Excellence vient d'apprendre la nouvelle. Il va se renseigner lui même. maintenant, quelle est ta deuxième nouvelle ? Celle qui me déplaira.

Amon regarda la reine, le cœur serré. Et si en lui annonçant la deuxième nouvelle, elle venait à le haïr et à le chasser ? Si elle ne voulait plus le revoir ? Et si on pensait qu'il était un traître ? Malgré tout cela, il ne pouvait rien cacher à cette femme qu'il considérait comme sa mère.

- J'ai... Rencontré quelqu'un... Une jeune fille... Et... Je l'aime.

Il regardait toujours la reine dans les yeux, toujours avec une inquiétude dans le regard, mais une honnêteté incomparable.

Les pupilles de la Reine se dilatèrent pour former deux ronds noirs qui fixèrent Amon. L'amour. Il l'avait trouvé pendant qu'elle elle le perdait. Un sourire maternelle se dessina sur son visage qui devint ensuite un grimace et éclata en sanglot.
Ses mains cachant son visage, elle tomba à genoux et ses larmes redoublèrent d'intensité. Celui qui était comme son fils allait lui aussi s'envoler. Elle allait perdre encore un enfant, comme Roy, comme Alia, comme Anna, Amon allait la quitter. Flameria, dans ses larmes, revoyait le jeune homme lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois et elle se voyait seul dans son grand palais, vieillit de vingt ans, les cheveux grisonnant et les rides déchirant. Elle se voyait dépérir seul le lendemain du départ d'Amon qui partait avec celle qui lui avait pris son enfant qui avait une plus grande place dans le coeur d'Amon.

Amon ne s'attendait pas à cette réaction. De la colère, une grosse réprimande maternelle, mais non. Il s'approcha d'elle sans oser la toucher.

- Vous avez peur que je vous laisse n'est-ce pas ?

Il laissa un instant le silence puis il continua.

- Vous ne devez pas, je en vous laisserai pas. Je resterai ici, avec vous.

Les pleures de la souveraine avaient attiré l'attention de ses suivantes qui déboulèrent dans la salle privée de sa majesté et se ruèrent sur leur maîtresse pour la conçoler avec des mots doux. L'un d'elle tout en caressant le dos de Flameria jeta un regard noir à Amon, pensant qu'il était la cause des larmes de leur reine.

-Qu'avez-vous fait démon ! Vous n'avez pas honte ! Sortez !

Rejoint par ses camarades, les insultes fusèrent sur Amon, repoussée par les femmes qui venait de consoler la reine. Cette dernière s'essuyait les yeux de son mouchoir et seleva brusquement.

-Sortez ! Sortez tous ! Toi aussi Amon !

Sa voix s'était faite sèche et sévère. Les jeunes femmes tentèrent de répliquer mais leur souveraine réitéra son ordre en pointant la porte de son index bagué.
Une fois seule, elle s'en alla dans sa chambre sans s'être faite vue et tomba dans son lit les yeux remplis de chagrin.
Etait-elle devenu trop mère poule avec Amon ? Pourquoi craignait-elle tant qu'il partage sa vie avec une autre ? L'aimait-il ? Non ce serait absurde ; il était bien trop jeune pour elle. Et puis elle été déjà marié.

Amon sortit sans un mot, sans essayer de rester. Une fois dehors, les dames d'honneurs de la reine lui lancèrent des regards noirs avant de s'éloigner. La jeune homme n'y prêta pas attention et regarda la porte du boudoir, triste. Il s'assit par terre, face à la porte, attendant.

" J'attendrai que votre colère passe..."

Ainsi passa le temps, mais le jeune loup garou resta immobile, toujours assis sur le sol, fixant la porte.

Flameria se redressait dans son lit, et sortit une petite boite à musique que lui avait offert son père. Elle l'ouvrit, et telle une enfant, elle resta émerveillée sous la musique enchantée ; une mélodie elfique qui tintait doucement au rythme de ma nature. Elle se revoyait petite au bord de l'Enya, les pieds dans l'eau et son père qui jouait cet air au violon pendant qu'elle riait aux éclats.
Sa rêverie s'éteint lorsque la dernière note retenti dans l'air. De ce fait Flameria rangea le petit coffret et sortit un rouleau de parchemin.
Elle comptait s'excuser au près de son fils adoptif.

"Amon
Une fois de plus mon égoïsme a surpassé ma raison et je me suis emporté naïvement dans une folle jalousie.
Mes enfants m'ayant tous abandonnés pour rejoindre Eros qui était du Bien, je me retrouvais seul, ma famille éloigné de moi. Seul son Excellence réussissais à me réconforter et il était et le reste pour moi un père.
Puis ce jour de printemps tu es arrivé pour m'offrir tes services. Les jours s'ensuivaient et avec toi jamais ils ne se ressemblaient. J'ai repris gout à la vie grâce à toi et plus tu étais là, plus mon coeur maternelle se rallumait.
Je suis devenu ta mère tu es devenu mon fils.
J'avais retrouvé gout au bonheur et tes aventures étaient pour moi un bonheur à écouter.
Puis ce matin, tu m'annonce ton amour pour une femme. Mon coeur faillit s'arrêter, et je crut que mes dernières heures avec toi en tant que mère se terminait. Je me revoyais seul comme lorsque mes enfants sont partis. Ton coeur a été pris par une autre et mon égoïsme de mère poule ma trahit.
Pardonne moi et vis heureux avec ta belle.
Je ne sais si tu restera mais je comptais t'adresser ce message avant.

Ta mère"

La reine se leva, ouvrit sa porte et ordonna à un serveur de porter cette lettre à Amon.

Le serviteur n'eu pas de mal à trouver Amon. Il venait à peine de quitter la porte de la chambre de la reine qu'il vit le jeune homme, assit par terre, les yeux fixant la porte. Il s'approcha timidement et lui tendit le message.

- C'est un message de sa majesté qui vous est adressé.

Amon ne répondit pas, saisit le message et le lu. C'était une lettre écrite avec le coeur et le jeune homme de nature peu sensible, eu les larmes aux yeux. La signature qu'avait laisser Flameria "Ta mère" le bouleversa. Il ne su que faire, lui répondre par une lettre, ou tenter de lui parler. Il choisit de lui parler, si elle y consentait. Le serviteur n'avait pas bougé, attendant certainement une réponse.

- Ayez l'amabilité de demander à sa majesté si elle consent à me recevoir. J'attends sa réponse ici.

Le serviteur s'inclina et entra dans les appartements de la reine et traversa les salles jusqu'à sa chambre où il frappa pour faire la demande d'Amon.

Un valet se présenta à la porte de la Reine lui demanda si elle était consentante à recevoir le Grand Inquisiteur du Feu. Cette dernière baissa les yeux un peu angoissée de se retrouver devant Amon si peu de temps après ses pleures.

-Demandez lui si c'est Amon ou mon fils qui vient me voir.

Le valet eut un petit hoquet de surprise devant cette phrase mais ne chercha pas à comprendre et s'en alla poser cette question au jeune homme.

Amon attendait toujours devant la porte de la reine, le valet ressortit et vint lui poser la question. Le jeune homme resta un instant silencieux, les yeux perdu dans le vide. Puis il leva la tête et regarda le valet qui attendait patiemment sa réponse.

- Dites-lui que c'est son fils.

Une fois de plus, le valet fut surpris, mais il s'exécuta. Le jeune homme le regarda s'éloigner, perdu dans ses pensées.

Le valet ayant fait part de la réponse à la reine s'en retourna puisque ses services n'étaient plus demandés.
La porte de la chambre resta ouverte, comme une invitation pour Amon.

Amon laissa sortir le valet et attendit un instant, puis il se décida à entrer. il passa la porte silencieusement et observa Flameria.

- Je n'irais pas avec elle. Certes nous sommes amoureux, mais nous ne vivrons pas ensemble. J'ai un devoir ici, et mon devoir passe avant tout. Pardonnez-moi si je vous ai blessé, ce n'était pas mon intention. J'aurais dû être plus subtil, je manque de délicatesse assez souvent...

La Reine pouffa devant les dernières paroles du jeune homme. Elle qui lui tournait le dos se retourna vers lui.

-Qu dis-tu comme bêtises Amon ? Tu n'as rien fait de mal et celle qui devrit s'excuser c'est moi ! J'ai été trop égoïste et je voulais te garder. Mais ta vie n'appartiens qu'à toi. Et si tu veux vivre avec cette jeune fille et bien tu vivras avec elle. Tu peux être libéré de tes devoirs si tu veux. Nous n'avosn pas à te retenir tu sais.

Amon la regarda dans les yeux. Elle était tellement plus belle quand elle était heureuse ! Pourquoi cette pauvre femme avait-elle perdu toute sa famille ? Elle était peut-être du Mal, mais elle gardait de grands sentiments envers ses enfants, et qui sait, peut-être encore un peu d'amour pour son mari. Le jeune loup garou qui l'aimait comme une mère, aurait aimé lui rendre tout cela, car malgré le bonheur qu'elle affichait, une tristesse enfouie se lisait au fond de ses yeux si on y regardait plus profondément.

- Mais je en veux pas partir. Si je pars, il n'y aura plus personne pour veiller sur vous jour et nuit et pour vous protéger ! Vous savez que je donnerai ma vie pour vous et, hélas, il y a peu de monde en qui nous pouvons faire confiance pour assurer cette tâche. Et puis si je m'en allait, j'aurai trop peur qu'un malheur vous arrive. De plus, je ne peux me résoudre à vous laisser seule, ces dames d'honneurs qui vous accompagnent ne sont pas la meilleure compagnie, et je n'ai pas confiance en elles. Elles ne font rien de plus que leur devoir, elles ne sont pas vos amis. Moi, c'est mon devoir, mais c'est aussi un honneur que de vous servir et de vous protéger, c'est un devoir que me dicte mon cœur. Mèr... Majesté, ne vous en faites pas, je resterais ici, par ma seule volonté. Et peut-être, un jour, si notre amour perdure, je vous ferai rencontrer ma douce. Elle sait que je doit être ici, et que je ne compte pas partir, et je crois bien qu'elle l'accepte. N'ayez crainte, vous n'êtes pas seule.

Il lui fit un sourire, ce genre de sourire qui vous fait chaud au cœur quand vous le regardez. Son regard était attendrit. Oui, c'était bien ça qu'il voulait, protéger et aider celle qu'il voyait comme une mère.

Un sourire et une larme apparurent sur le visage de la reine durant la tirade d'Amon, d'autant plus que son fils adoptif avait manqué de l'appeler "mère"
Remplie d'émotion, elle pris Amon dans ses bras et le serra contre elle. Ce dernier put se rendre compte à quelle point elle était grande car ses yeux n'arrivaient qu'à son cou et son front au menton.

-Merci Amon. Puisses tu vivre heureux.

Son émotion l'empêcha de dire plus car sa gorge était nouée et ses yeux remplie de larmes heureuses. c'est alors que le bracelet d'Amon de Grand Inquisiteur se mit à vibrer et à s'illuminer. ce bracelet d'or était enroulé sur toute une moitié de son avant bras et une pierre rouge en forme de sablier billait.
De ce fait, Flameria lâcha Amon et lui sourit.

-L'Inquisition t'attends Amon. Vas y. Ton devoir avant moi.

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